Dès la prochaine rentrée, des enfants botswanais iront à l’école avec des sacs à dos alimentés à l’énergie solaire. Ce projet a été conçu à l’initiative de deux organisations botswanaises dont le but est d’améliorer les conditions d’accès à l’éducation dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. La fondation Botstwana de la First National Bank (FNB) et la Bostwana Power Coorporation (BPC) ont œuvré pour la réalisation de ce projet en collaboration avec le ministère des gouvernements locaux et du Développement rural. L’initiative a été officiellement lancée au début du mois d’août 2019 à l’école primaire de Ramonaka, située au sud du pays, dans le district de Kgatlend. Dans plusieurs villages et villes du Botswana, l’action suit déjà son cours.
Le projet de sacs à dos scolaires comporte deux volets. D’une part, les élèves des classes supérieures ont reçu chacun un sac à dos équipé d’une lampe. Celle-ci se recharge grâce à l’énergie solaire, lorsque les enfants se rendent à l’école et le soir, elle sert d’éclairage aux jeunes apprenants. D’autre part, des fournitures scolaires seront remises aux élèves des classes inférieures.
Du solaire pour booster les rendements scolaires
D’après le ministre adjoint des Gouvernements locaux et du Développement rural, Botlogile Tshireletso (cité par le journal Afrik7.com), « l’objectif principal de l’initiative est de doter les enfants des écoles primaires des zones reculées de sac à dos solaires afin de soutenir leur apprentissage à la maison. » Au Botswana, l’électricité se fait souvent rare en zone rurale. Plusieurs enfants, habitant ces localités, sont obligés de parcourir des kilomètres pour rejoindre leur établissement scolaire. Cet exercice semble encore plus laborieux quand de retour à la maison le soir, ils ne peuvent pas réviser leurs leçons ou faire des devoirs à temps, parce que privés d’électricité.
Le taux d’accès à l’électricité était de 62,8 % en 2017, d’après les estimations de la Banque mondiale. A la même période, ce pays produisait seulement 60 % de l’énergie totale consommée dans le pays. Le déficit était comblé par des importations en provenance d’Afrique du Sud et de Zambie. Par ailleurs, 29 % de l’électricité disponible provient de la centrale à charbon de Morupule B, dont la capacité de production est de 600 MW.
Luchelle Feukeng