Depuis les indépendances, la Guinée a fait le choix de coopérer avec tous les partenaires internationaux parmi lesquels l'Allemagne et la France. L’Agence française de développement (AFD) qui y opère depuis 45 ans maintenant se démarque dans le financement de l’énergie et des déchets à Conakry. Retour sur deux projets phares dans ces secteurs.
Il y a 45 ans, l’Agence française de développement (AFD) faisait ses premiers pas en Guinée dans un contexte d’émancipation politique et de défis économiques majeurs. Cette coopération avait une mission : donner une nouvelle image du financement du développement aussi bien à Conakry que dans d’autres villes de ce pays d’Afrique de l’Ouest. L’institution française semble avoir fait des objectifs de développement durable (ODD) son terrain d’interventions spécifique.
Elle accompagne les Guinéens dans la mise en œuvre de deux projets phares. Il s’agit en premier de la construction d’un centre d’enfouissement technique (CET) des déchets solides à Baritodé dans la commune rurale de Kouria d’une valeur de 50 millions d’euros. L’installation dont les travaux ont démarré en 2023 et se poursuivent jusqu’en 2029 sera implantée sur un terrain de 100 hectares. C’est une réponse concrète à la saturation de la décharge actuelle de Conakry à travers le tri et le recyclage des déchets (en biogaz, en engrais) en vue du renforcement de l’assainissement (ODD6).
Le second projet phare ayant bénéficié de l’appui de l’AFD porte sur l’ODD7 notamment l’énergie pour tous. Le groupe dirigé par Rémy Rioux a prêté 50 millions d’euros en 2019 au gouvernement de la Guinée pour le Programme national d’amélioration de l’accès à l’électricité à moindre coût. Le prêt a permis la réhabilitation et la construction de 20 km de ligne mixte et 87 km de ligne basse tension, la construction de 43 postes cabines moyenne et basse tension de 630 kVA, la réalisation de 20 000 branchements et la pose de 20 000 compteurs à prépaiement.
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Toutefois, l’AFD n’est pas le seul partenaire au développement dynamique dans la sous-région. Elle doit d’ailleurs composer au fil des prochaines années avec le dynamisme de l’Agence allemande de coopération internationale pour le développement (GIZ), l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica) et l’Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid). D’autres institutions également à l’assaut du financement des ODD sur le continent africain.
Benoit-Ivan Wansi
