Si en 2024 la pratique du dessalement de l’eau est une réalité dans la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena), il reste à définir les meilleurs procédés techniques en vue d’assurer la sécurité hydrique dans cette région aux prises avec la sécheresse. C’est à cette fin que les experts du secteur se sont donné rendez-vous les 4 et 5 mars Abu Dhabi, à l’occasion de la 5e édition du Mena Desalination Projects Forum.
Quel avenir pour le dessalement de l’eau dans la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena). On sera un peu plus fixé après la 5e édition du Mena Desalination Projects Forum qui se tient du 4 au 5 mars 2024 à Abu Dhabi, aux Émirats arabes unis (EAU), deuxième pays producteur d’eau dessalée au monde après l’Arabie Saoudite. L’évènement, réunira plus de 400 parties prenantes régionales et internationales (dirigeants, entreprises, cabinets conseils, fournisseurs de technologies, etc.) au Conrad Abu Dhabi Etihad Towers, venues de l’ensemble du globe dont en Égypte, en Algérie, en Tunisie et au Maroc, où le dessalement améliore la desserte en eau face à la sécheresse.
Pendant deux jours, les participants échangeront sur les voies et moyens pour surmonter les défis liés à l’eau dans différents pays du Mena, en s’appuyant sur cette pratique hydrique non conventionnelle. Également, les dernières solutions technologiques seront explorées pour définir laquelle permettrait un dessalement de l’eau plus durable. En effet, selon les experts, le dessalement de l’eau consommerait énormément d’énergie. Il serait également responsable de l’augmentation de la température des océans due à la pollution thermique. À noter que la saumure rejetée dans l’océan par une usine de dessalement serait jusqu’à 4°C plus chaude que l’eau de mer environnante.
Le plus grand forum au niveau régional sur le dessalement
Afin de trouver des solutions appropriées, ces différents sujets seront débattus dans le cadre de trois tables rondes regroupés en thématique. Les premières réflexions seront axées sur cette double problématique : « Débloquer les opportunités d’investissement dans le domaine du dessalement. L’extraction de saumure, le rejet nul de liquide et le dessalement sous-marin ».
Suivront les exposés par pays sur les projets actuels et futurs (Émirats arabes unis, Arabie saoudite, Oman, Koweït et Bahreïn). La dernière table ronde sera consacrée aux Progrès et tendances futures des technologies de dessalement durable, sachant que dans plusieurs pays, les gouvernements privilégient de plus en plus les solutions de dessalement aux énergies renouvelables pour réduire les émissions de dioxyde de carbone (CO2).
Les débats à Abu Dhabi devraient accélérer la mise en place de technologies durables, surtout que les projets de dessalement de l’eau devraient se multiplier dans les années à venir. Actuellement dans la région du Mena, les projets d’usines de dessalement de l’eau sont estimés à 37,7 milliards de dollars américains.
Pour plus d’informations sur la grand-messe sur le dessalement du Mena, cliquez ici.
Inès Magoum
