Pour la mise en œuvre du Off-grid electrification project (ROGEP), la Banque ouest-africaine de développement bénéficiera du soutien de la Banque mondiale et de la Clean Technology Funds (CTF). Les deux structures viennent de débourser respectivement 150 millions de dollars et 74 millions de dollars pour soutenir cette initiative qui va permettre de faciliter l’accès à l’électricité dans 19 pays d’Afrique.
La mise en œuvre du Regional Off-grid electrification project (ROGEP) est pour bientôt. À la fin du mois de juin 2019, La Banque ouest africaine de développement (BOAD) a reçu un soutien financier à cet effet. Le projet sera donc financé à hauteur de 150 millions de dollars. Une partie de ce montant correspond à une ligne de crédits dont le plafond a été fixé à 140 millions dollars, l’autre représente un don de 10 millions dollars provenant de l’Association internationale de développement (IDA), une structure de la Banque mondiale. Pour financer cette relance, le Fonds pour les technologies propres (Clean Technology Funds- CTF- en anglais) apporte également un financement à hateur de 74,7 millions de dollars, dont 7,5 millions dollars sous forme de don.
Le ROGEP est un projet d’électrification solaire hors réseau qui sera mis en œuvre en Afrique de l’Ouest et du Centre. Les pays bénéficiaires du programme sont les suivants : le Bénin, le Burkina Faso, le Cap-Vert, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Libéria, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, la République centrafricaine, le Sénégal, la Sierra Leone, le Tchad et le Togo. La réalisation de ce projet devrait permettre de fournir de l’énergie électrique à environ 1, 7 millions de personnes. Dans chaque pays, des kits solaires de 20 à 350 KW et d’autres solutions sur mesure seront fournis aux habitants.
Développer le marché régional
Le projet repose sur deux principaux axes. Il va d’une part faciliter le développement du marché régional du solaire autonome, et d’autre part améliorer l’accès au financement des entreprises des systèmes solaires autonomes. De manière plus pratique, il va permettre de détecter les barrières qui affectent le marché du solaire autonome et sensibiliser les décideurs politiques pour qu’ils les suppriment. Il va également donner un cadre à l’élaboration des normes régionales d’assurance qualité des équipements solaires, tout en permettant aux pays bénéficiaires d’adopter un tarif extérieur commun, ce qui permettra de faciliter les échanges transfrontaliers de produits solaires autonomes.
Luchelle Feukeng