L’Union européenne (UE) débloque 2,25 millions d’euros en faveur du Tchad, du Cameroun et du Nigeria. La subvention permettra d’améliorer la résilience des populations face aux inondations à travers le renforcement de l’accès aux services essentiels.
Le financement à destination du Tchad, du Cameroun et du Nigeria a été annoncé le 1er décembre 2022 par la Commission de l’Union européenne (UE). Il s’agit d’une subvention de 2,25 millions d’euros qui permettra aux trois pays de renforcer la résilience de leurs populations face aux inondations de ces derniers mois. Selon le commissaire chargé de la gestion des crises à l’UE, Janez Lenarčič, les saisons de pluie devenues plus longues font déborder les rivières, intensifiant les effets de la « vague d’inondations actuelle ».
En 2022, ce sont ainsi plus de 1,6 million de personnes qui ont été déplacées à cause des inondations au Tchad (à N’Djamena et dans la région du Lac), au Cameroun (dans l’extrême nord) et au Nigeria (au sud et au nord-est). Au Nigeria, ces inondations ont déjà causé la mort de 600 personnes depuis juin 2022 selon le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef).
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Les gouvernements des trois pays bénéficiaires utiliseront le financement de l’UE pour la construction des biens publics tels des installations d’approvisionnement en eau potable, d’assainissement et d’hygiène, des infrastructures de santé, des digues pour la protection contre les inondations, etc. « En outre, ce financement garantit un accès sûr à l’éducation pour les enfants touchés par les conflits armés et comprend des initiatives de réduction des risques de catastrophes », indique l’UE.
L’objectif est d’éviter d’atteindre la barre de près de 2,7 millions d’Africains déplacés à cause des inondations à l’horizon 2050. Cette prévision climatique est faite dans un rapport publié en août 2021 par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). Ces scientifiques estiment notamment que le seuil de +1,5 °C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle sera atteint autour de 2030, dix ans plus tôt que dans les précédentes projections, exposant le continent africain et l’humanité tout entière à de nouveaux désastres sans précédent.
Résultat, les pays africains connaîtront davantage de retard en matière de développement d’infrastructures de base, le tissu social s’en trouvera affecter et les institutions formelles et informelles affaiblies.
Inès Magoum
