Le City Climate Finance Gap Fund (Gap Fund) publie le bilan pour sa première année d’activités. Au cours des mois écoulés, le fonds géré conjointement par la Banque mondiale, la Banque européenne d’investissement (BEI) a accordé des subventions à 33 villes dans le monde, dont une bonne partie en Afrique.
Un an seulement après son lancement, le City Climate Finance Gap Fund (Gap Fund) a déjà accordé des subventions pour la mise en œuvre de projets climatiques dans 33 villes dans le monde. Le fonds est capitalisé actuellement à hauteur 55 millions d’euros par l’Allemagne, le Luxembourg, avec un objectif fixé de 100 millions d’euros. La gestion du Gap Fund est assurée conjointement par la Banque mondiale et la Banque européenne d’investissement (BEI).
Ces deux institutions financières internationales travaillent en partenariat avec la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ), l’agence de coopération internationale allemande pour le développement. Le Gab Fund a été lancé en 2020 avec pour but de soutenir les villes et les gouvernements locaux dans la préparation et la priorisation des plans et des investissements climato-intelligents dans le but d’attirer plus de financement et de soutien des bailleurs de fonds.
La construction de logements écoresponsables
« Le Gap Fund apporte également des connaissances, des outils et des recommandations de pointe. Par exemple, il figure dans le rapport State of Cities Climate Finance Report Part 2 : Enabling Conditions for Mobilizing Urban Climate Finance, qui fournit des cadres conceptuels et des recommandations essentielles au niveau des systèmes pour les décideurs des villes, des pays et du climat. Le Gap Fund a également développé ou emballé des outils pratiques et des notes faciles à utiliser pour les praticiens opérationnels et les développeurs de projets sur le terrain », explique la Banque mondiale.
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Parmi les villes africaines récemment subventionnées figure Dakar. Dans la capitale du Sénégal, la subvention du Gap Fund permettra d’intégrer des considérations de faible émission de carbone et de résilience climatique dans la planification, le développement et la construction de logements abordables et écologiques dans la région, notamment en pilotant une incitation à la certification des bâtiments écologiques pour les promoteurs immobiliers.
Le financement de la mobilité écologique
À Chefchaouen, au nord-ouest du Maroc, le Gap Fund soutient la préparation d’une étude sur les activités de gestion des déchets solides à faible émission de carbone, notamment le tri des déchets, la récupération du biogaz, le traitement des lixiviats et l’utilisation de l’énergie solaire. Toujours en matière d’assainissement, le financement du fonds permettra de réaliser des études sur la production actuelle de déchets dans la ville de Makindye-Ssabagabo en Ouganda. La subvention permettra aussi de réaliser une étude de caractérisation des déchets solides municipaux en utilisant des données aléatoires et saisonnières, et comparer les alternatives de traitement des déchets solides organiques dans cette ville de plus de 360 000 habitants.
En Côte d’Ivoire, le fonds subventionne le déploiement d’une flotte de 600 tricycles taxis solaires à faible émission de carbone et à faible coût à Danané, située à l’ouest du pays. Accordée en avril 2021, la première vague de subventions du Gap Fund a bénéficié aux villes de Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC), Addis-Abeba en Éthiopie, et Fès au Maroc.
Jean Marie Takouleu