Le Fonds de développement urbain et municipal (FDUM) du groupe de la Banque africaine de développement (BAD) débloque 4,5 millions de dollars pour soutenir la croissance économique et durable de 14 villes en Afrique. Le financement est reparti en trois volets dont le premier financé à hauteur de 500 000 dollars. Il concerne les initiatives sur l’amélioration de la gouvernance urbaine à travers « un programme de renforcement de capacités et de suivi-conseils sur l’amélioration des finances et de la solvabilité des collectivités territoriales », indique le FDUM. Les villes bénéficiaires sont Nairobi au Kenya, Dakar au Sénégal, Abidjan en Côte d’Ivoire, Addis-Abeba en Éthiopie, Kigali au Rwanda et Lagos au Nigeria).
Pour un coût de 900 000 dollars, le second volet est dédié à l’amélioration de la planification urbaine dans le cadre de l’extension du Programme villes africaines qui intègrera six nouvelles communes sur les 13 déjà existantes. Pour l’institution basée à Abidjan en Côte d’Ivoire, il sera question d’accompagner les agents communaux dans l’élaboration des plans d’action urbains efficaces et dans l’identification « d’investissements prioritaires pouvant constituer une base pour les interventions des bailleurs de fonds ». Un accent sera donc mis sur des initiatives telles que le développement du réseau ferroviaire à Lagos au Nigeria, pour pouvoir y adapter l’économie locale à la croissance démographique toujours plus grandissante (22 millions d’habitants).
Du financement pour des projets urbains concrets
Le troisième volet vise essentiellement la réalisation des études de faisabilité et des études techniques détaillées en vue de la « maturation d’une série d’infrastructures urbaines », notamment dans les domaines de l’eau et de l’assainissement. Une partie de ces fonds sera mis à la disposition de plusieurs municipalités, notamment Maroua au Cameroun qui a entrepris des travaux de drainage pluvial en réponse aux inondations de 2020, Accra (Ghana) dont des réseaux d’assainissement sont en cours de réhabilitation et Le Caire (Égypte) où de vastes chantiers ont été lancés pour le traitement de l’eau.
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L’autre partie des 2,8 millions de dollars de la BAD est destinée aux élus locaux du Cap en Afrique du Sud et de Nouakchott qui sont de plus en plus impuissants face aux effets dévastateurs du changement climatique. L’enveloppe panafricaine devrait leur permettre d’investir dans l’aménagement du littoral. Celui de la capitale mauritanienne, long de 700 km (à l’interface du Sahara et de l’océan Atlantique) est fragilisé depuis deux décennies par l’érosion côtière.
Benoit-Ivan Wansi