AFRIQUE : 6 villes s’engagent dans le programme d’action « villes vertes » de la FAO

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AFRIQUE : 6 villes s’engagent dans le programme d’action « villes vertes » de la FAO© Kirill Skorobogatko/Shutterstock

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) vient de lancer programme d’action « villes vertes » pour l’Afrique. Plusieurs villes du continent ont déjà manifesté leur intention de participer à cette initiative. Les villes kenyanes de Nairobi et de Kisumu ont été sélectionnées pour la phase pilote du programme.

Le but du programme d’action « villes vertes » est d’intensifier les mesures d’action rapide devant permettre la résilience des grandes, moyennes et petites villes du monde d’entier tout en créant les conditions pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle de leurs populations. Le programme vise également à garantir un environnement agréable avec des systèmes de production et de distribution d’aliments plus intégrés, bénéficiant aux populations et aux agriculteurs.

Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à l’initiative de ce programme de ville durable, 55 % de la population mondiale vit aujourd’hui dans des villes, et ce chiffre devrait atteindre 68 % à l’horizon 2050. Une bonne partie de ces citadins vit dans des pays à faible revenu, notamment en Afrique et en Asie. Pourtant, les villes offrent de grandes possibilités économiques. Dans le même temps, ces métropoles peuvent abriter des niveaux élevés de pauvreté et représenter une part importante de l’utilisation des ressources naturelles (l’eau, l’énergie, etc.), des émissions de gaz à effet de serre et de consommation alimentaire.

La phase pilote au Kenya

Plusieurs villes africaines ont déjà signé des lettres d’intention avec la FAO afin de participer à son programme d’action « villes vertes ». Il s’agit de Praia au Cap-Vert, Kisumu et Nairobi au Kenya, Tananarive à Madagascar, Quelimane au Mozambique et Kigali au Rwanda. Ces villes entameront la phase pilote de ce programme destiné à impliquer 1 000 villes dans le monde d’ici à 2030. Les villes de Kisumu et de Nairobi ouvriront la danse.

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Pour la mise en œuvre du programme, Qu Dongyu, le directeur général de la FAO appelle les villes et les maires engagés à faire appel aux innovateurs, aux entrepreneurs et aux jeunes locaux pour proposer de nouvelles solutions, des technologies numériques, des pratiques et des stratégies intelligentes sur le plan climatique afin de créer des emplois verts et d’enrichir les liens entre les établissements urbains et leur environnement rural.

L’apport de la FAO

Dans la foulée, l’organisation basée à Rome (en Italie) financera la phase initiale et attirera des ressources pour la mise en œuvre de l’ensemble du programme. L’objectif, indique la FAO, est de promouvoir des actions novatrices « clés à gain rapide pour développer la capacité des parties prenantes locales dans les premières villes rejoignant le projet à intégrer les systèmes alimentaires, l’agriculture urbaine et périurbaine et la foresterie dans la planification locale, ce qui nécessite une approche holistique de la gouvernance qui, dans le cas des zones métropolitaines, couvre souvent plusieurs juridictions municipales ».

Aussi, l’organisation prévoit d’aider les pays participants à utiliser des données géoréférencées et d’autres indicateurs afin de « fournir une compréhension rapide et systématique des vulnérabilités potentielles aux chocs, d’identifier les points chauds potentiels de la biodiversité et de dresser une cartographie stratégique des environnements de vente au détail des aliments afin de stimuler l’accès aux aliments nutritifs là où ils font défaut », indique la FAO. Les administrations locales seront également soutenues dans la promotion des jardins sur les toits et dans les arrière-cours, les fermes verticales dans les structures abandonnées et l’aquaculture de haute technologie. Les populations locales seront également formées pour exploiter ces différentes opportunités.

Jean Marie Takouleu

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