Kampala sera à l’honneur les 31 mai et 1er juin 2023. La capitale ougandaise accueille la cinquième édition de la conférence Unlocking Solar Capital (USC). L’évènement co-organisé par l’Association mondiale de l’éclairage hors réseau (Gogla) et Solarplaza rassemblera les décideurs, fournisseurs de services, les régulateurs, les producteurs indépendants d’électricité (IPP), les institutions de financement du développement… autour de l’énergie solaire.
Au moins 600 millions d’Africains vivent toujours sans électricité, malgré les efforts consentis ces dernières années pour améliorer l’accès à ce service de base. Mais le développement de nouvelles technologies de production de l’énergie solaire plus accessible financièrement suscite de l’espoir, notamment dans les zones rurales où l’extension du réseau électrique nationale est moins rentable pour les compagnies publiques d’électricité.
C’est justement pour discuter des différentes solutions disponibles que les acteurs du secteur du solaire se retrouvent les 31 et 1er juin dans la capitale ougandaise Kampala pour la cinquième édition de la conférence Unlocking Solar Capital (USC) Africa. L’évènement est co-organisé par l’Association mondiale de l’éclairage hors réseau (Gogla) et Solarplaza, en partenariat avec le ministère ougandais de l’Énergie et du Développement minéral, et les associations locales de l’industrie du solaire.
Mettre en lumière les nouvelles innovations en matière d’énergie solaire
L’USC Africa a pour but de favoriser la collaboration entre les institutions de financement du développement (IFD) à impact et lié au climat, les sociétés de capital-risque et commerciales, ainsi que les développeurs de projets, notamment les producteurs indépendants d’électricité (IPP) et les fournisseurs de services et de produits. L’évènement accueillera tous les segments de l’industrie et leurs synergies, des systèmes solaires domestiques à l’énergie solaire à grande échelle, en passant par les mini-réseaux solaires.
Parmi les institutions financières attendues à Kampala en Ouganda figurent la Banque africaine de développement (BAD) avec son Fonds pour l’énergie durable en Afrique (Sefa) qui soutient le déploiement de l’énergie solaire à grande et à petite échelle, l’investisseur néerlandais Triple Jump, ou encore Power Africa, l’initiative du gouvernement américain qui finance le développement de la capacité électricité installée du continent africain à travers l’Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid).
Les enjeux pour l’Afrique
Avec pour objectif de mettre en lumière les innovations en matière de technologie et de modèles commerciaux, l’USC Africa 2023 accueillera aussi des énergéticiens tels que le français Engie qui intervient dans tous les segments de l’énergie solaire, les fournisseurs de systèmes solaires domestiques Qotto, d.light, Sun King ou encore Azuri Technologies.
Les décideurs du continent africain seront également de la partie, à l’instar de Ruth Nankabirwa, la ministre ougandaise de l’Énergie et du Développement minéral. Cet évènement est organisé au moment où les pays africains s’appuient de plus en plus sur le solaire pour l’électrification, principalement en Afrique au sud du Sahara, pour la transition énergie dans un pays comme l’Afrique du Sud, ou encore pour la diversification du mix électrique devenu un enjeu majeur pour les pays comme la Zambie, dépendant à 85 % de l’hydroélectricité selon Power Africa.
Pourtant, la sècheresse que connait l’Afrique de l’Est et australe réduit le débit des cours d’eau, et donc la production des centrales hydroélectriques. Dans ce contexte, le solaire se présente comme une solution pour la stabilisation du réseau électrique nationale. L’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena) estime à 7 900 GW, le potentiel de l’Afrique en matière d’énergie solaire.
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Jean Marie Takouleu