Réunis à Nairobi, la capitale du Kenya, les maires, les gouvernements et les dirigeants du secteur privé venus de toute l’Afrique préconisent la plantation d’arbres dans les villes touchées par la déforestation, la restauration des plans d’eau, l’utilisation de matériaux recyclés et la mise en place des modèles financiers innovants. Autant de stratégies pour le développement de l’économie verte sur l’ensemble du continent africain.
Lors du Forum sur les villes et les régions qui s’est tenu le 24 février 2022 à Nairobi, la capitale du Kenya , les zones urbaines ont été reconnues par les autorités urbaines du continent africain comme des moteurs de la dégradation de l’environnement, de la perte de la biodiversité, du changement climatique et de la pollution. Lors des échanges entre les dirigeants, les investisseurs et les membres des organismes prenant part à cette rencontre, un accent a été mis sur l’exploitation des solutions fondées sur la nature pour des villes résilientes, intelligentes et durables.
Durant la rencontre, les dirigeants de plusieurs villes ont promis de joindre leurs efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, batailler contre les vagues de sécheresse prolongée qui touchent en particulier l’Afrique de l’Est et australe. Il sera désormais question pour ces villes de multiplier des initiatives visant la protection de la faune et de la flore du continent.
« Les gouvernements locaux et infranationaux jouent un rôle essentiel et un rôle central dans la réalisation de ces changements et pour rendre les infrastructures urbaines plus vertes et plus résistantes aux menaces environnementales », a indiqué la directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l’environnement (Pnue), Inger Andersen.
Le développement de l’économie verte
Face à la triple crise planétaire du changement climatique, de la perte de la nature et de la biodiversité, de la pollution et des déchets, le Sommet sur les villes et les régions a également été l’occasion pour les dirigeants de s’accorder sur d’éventuels mécanismes de financement d’opportunités économiques en vue de réduire de la pollution et valoriser les solutions telles que le recyclage, un atout pour la création d’emplois et le développement de l’économie circulaire.
« Lorsque nous investissons dans la nature et que nous intégrons cela dans la stratégie climatique, dans les normes infrastructurelles, dans les codes de construction ou dans les directives de planification, alors nous faisons la différence. Et lorsque nous investissons dans ces forêts de mangroves qui protègent la ville ou cette zone humide urbaine qui peut recueillir l’eau et les fortes pluies, nous investissons dans l’infrastructure de la nature », explique Inger Andersen.
Miser sur une agriculture durable pour les villes
Au terme des assises de cette deuxième édition du Forum sur les villes et les régions, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Pnue, l’Alliance mondiale pour l’amélioration de la nutrition (Gain) et le Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat) ont conjointement lancé une coalition pour une alimentation urbaine durable et inclusive. Dans le même élan, les participants ont élaboré une publication examinant le potentiel de l’agriculture durable pour nourrir les populations urbaines croissantes tout en apportant des avantages environnementaux en termes de potentiel escompté par les dirigeants.
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« Pour répondre aux défis des systèmes alimentaires, il faut changer la façon dont les citadins mangent et ce qu’ils mangent », affirme la coprésidente du Groupe international de ressources (IRP) et ancienne ministre brésilienne de l’Environnement, Izabella Teixeira.
Benoit-Ivan Wansi
