L’annonce a été faite par le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, en amont de l’Événement des leaders de la 27e Conférence des parties des Nations unies sur le changement climatique (COP27) sur l’accélération de l’adaptation en Afrique. C’était en présence du président en exercice de l’Union africaine (UA) Macky Sall, Akinwumi A. Adesina, le président du groupe de la Banque africaine de développement (BAD) et Patrick Verkooijen, le directeur général du Centre mondial pour l’adaptation (GCA).
Le financement de 110 millions d’euros est destiné à la mise en œuvre du Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique (AAAP). Cette initiative de la BAD et du GCA vise à mobiliser 25 milliards de dollars d’ici à 2025 pour mettre en œuvre, étendre et accélérer l’adaptation aux changements climatiques sur le continent africain. Cette ambition est mise en œuvre par le biais d’une facilité de financement du Centre mondial pour l’adaptation et le guichet d’action climatique de la BAD, développés dans le cadre de la 16e reconstitution des ressources du Fonds africain de développement (FAD), le guichet de prêts concessionnels de la BAD qui soutient les pays à faible revenu du continent.
Le numérique au service d’une agriculture résiliente
« La résilience climatique doit être notre devise, l’adaptation climatique notre effort commun. L’adaptation aux changements climatiques est dans l’ADN des Pays-Bas et il est vital que nous travaillions avec nos partenaires en Afrique pour garantir que les investissements passent par la feuille de route audacieuse et innovante que fournit le programme AAAP pour protéger les villes, les exploitations agricoles et les infrastructures contre les changements climatiques, afin de protéger les moyens de subsistance et d’assurer la pérennité économique », affirme le Premier ministre néerlandais Mark Rutte.
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Le programme est mis en œuvre en Afrique à travers quatre piliers. D’abord la mise en place de technologies numériques intelligentes face au climat pour l’agriculture et la sécurité alimentaire. La BAD et le GCA veulent soutenir la résilience climatique de 30 millions d’agriculteurs dans au moins 26 pays en Afrique. Le second pilier est dédié aux infrastructures résiliences à travers de nouvelles technologies et des solutions.
L’Autonomisation des jeunes pour l’entrepreneuriat et la création d’emplois dans le cadre de l’adaptation et de la résilience au climat est le but du troisième pilier. Il vise le développement de compétences d’au moins un million de jeunes africains afin de les préparer aux emplois verts et aux opportunités d’entrepreneuriat. Le pilier des initiatives financières novatrices pour l’Afrique vise à faire « des progrès substantiels » pour combler le déficit de financement de l’adaptation. Selon la BAD, l’Afrique reçoit moins de 4 % du financement climatique mondial en raison de son incapacité à accéder aux fonds internationaux existants.
Jean Marie Takouleu