La Banque marocaine Attijariwafa bank vient d’être désignée comme intermédiaire du Fond vert pour le climat (FVC) sur le continent africain. Désormais, c’est elle qui débloquera les fonds pour les projets financés par ce mécanisme, que l’Organisation des Nations unies a créé en 2010.
À l’issue de la 22e réunion du conseil d’administration du Fond vert pour le climat (FVC), qui se tenait les 26, 27 et 28 février 2019 à Songdo, en Corée du Sud, l’organisme financier, créé en 2010 par l’Organisation des Nations unies, a annoncé avoir accrédité Attijariwafa Bank, un groupe bancaire marocain. Avant de choisir la banque marocaine, le FVC a dû s’assurer que celle-ci était bien en mesure d’accompagner les projets verts en Afrique car, à l’avenir, c’est à Casablanca que se pendront les décisions d’investissement du FVC sur le continent.
Le nouveau partenariat, qui lie désormais les deux institutions financières, favorisera « l’accès aux financements du Fonds vert, constituant ainsi un véritable levier pour poursuivre les actions du groupe Attijariwafa Bank en matière de Finance Climat », a réagi la banque.
Le FVC finance des projets de développement durable en Afrique
Attijariwafa Bank est la première banque en Afrique, y compris sur la Mena (Middle East and North Africa), à être accréditée par le FVC dans le cadre des projets qu’elle finance en Afrique. Ces investissements se sont multipliés sur le vieux continent. Début mars, le fonds a investi 100 millions d’euros dans le programme « Facilité de finance climat » de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD). Les fonds vont donc transiter par la BOAD qui est à l’origine de ce programme, dont l’objectif est d’accroître les investissements dans le secteur de l’énergie solaire des pays les moins avancés de l’Afrique francophone.
Au Burkina Faso, le FVC a débloqué 24,3 millions de dollars pour le financement du volet énergie rurale du projet Yeleen. Objectif : le déploiement de mini-grids solaires dans 100 villages de ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Le fonds est d’ailleurs sur le point de décupler ses investissements en Afrique. Il a ainsi promis une enveloppe de 440 millions de dollars en faveur de neuf projets de résilience aux changements climatiques et de réductions des émissions de gaz à effet de serre.
De son côté, Attijariwafa Bank, qui emploie plus de 17 000 personnes dans 25 pays, dont bon nombre sont africains, s’engage également sur la transition énergétique. En Tunisie, elle participe d’ores et déjà à un projet de financement des énergies renouvelables de la Société Financière internationale (IFC).
Jean Marie Takouleu