Les États membres de l’Afrique australe, se dotent eux aussi, d’une plateforme de coordination des efforts, dans le développement des énergies renouvelables et de l’efficience énergétique. Basé à Windhoek, la capitale namibienne, le « Sacreee » vise à fournir une énergie durable pour tous les citoyens de la région.
Après l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique du Nord, voici venu le tour de l’Afrique Australe. La sous-région dispose désormais elle aussi d’une plateforme commune de promotion des énergies durables. Et c’est à la Namibie que revient le privilège d’abriter le siège de ce Centre.
Le ministre namibien des Mines et de l’Énergie Tom Alweendo, lance donc le 25 octobre 2018 à Windhoek la capitale, le centre de la Communauté de développement d’Afrique australe (CDAA, SADC enanglais) pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique dans la région de l’Afrique australe (Sacree).
En s’appuyant sur les expériences du Centre pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique de la Cedeao (Cereec), la mission du Sacree est de mettre l’accent sur la promotion des technologies applicables aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique ainsi que sur le développement des marchés grâce au partage d’informations et de bonnes pratiques, à l’élaboration de cadres politiques, réglementaires et juridiques adaptés et au renforcement des capacités des États membres de la CDAA en matière d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique.
Le Sacree arrive à point nommé pour la Namibie
Deux semaines avant le lancement du Sacree, le ministre namibien des Mines et de l’Énergie, a résumé la situation de l’approvisionnement en électricité dans son pays. Tom Alweendo a précisé que la Namibie continue d’importer une grande partie de sa demande d’électricité des pays voisins et qu’en 2017, seulement 41% de la consommation énergétique du pays était produite localement, les 59% restants étant d’origine extérieure. « Bien que nous apprécions et continuions à entretenir des relations étroites avec nos voisins, qui ont jusqu’à présent comblé notre déficit de façon constante, la dépendance excessive à l’égard des importations d’une ressource stratégique comme l’électricité représente un risque grave pour notre économie. Car dans notre ère, le manque d’électricité représente cependant un frein considérable à la croissance économique et au développement » a souligné le ministre.
Ainsi, la Namibie en tant que pays hôte de la Sacree, espère tirer profit de sa proximité avec organisation. Le Sacree pourrait, apporter son expertise à la réalisation de la stratégie énergétique namibienne, avec en prime, une plus grande ouverture aux énergies vertes. Le gouvernement namibien a pour objectif de porter la part des énergies renouvelables à 70% du mix énergétique du pays d’ici 2030.
Boris Ngounou