Quelques fruits de la coopération entre la Banque de développement de l’Afrique australe (DBSA) et le Fonds verts pour le climat (FVC) sont tombés en cette fin de mois d’août 2019. Le FVC a décidé de débloquer la somme de 56 millions de dollars afin d’accélérer les investissements en faveur du climat et la levée des barrières de marché en Afrique australe. D’après les termes de l’accord signé entre les deux partenaires, les fonds mis à la disposition des pays d’Afrique Australe permettront de financer les projets climatiques dans certains pays de la sous-région. Il s’agit entre autres de l’Afrique du Sud, du Lesotho, de la Namibie et de l’Eswatini.
Pour le directeur exécutif de la DBSA, Patrick Dlamini, le changement climatique est une menace qu’il faut réduire par tous les moyens. Il a précisé que « le changement climatique est l’une des menaces les plus sévères et grandissantes qui affectent les économies, les ressources naturelles, les modes de vie et la stabilité sociale de l’Afrique. La signature de cet accord est un pas important dans nos efforts pour faire face au changement climatique et pour contribuer à un développement résilient au réchauffement climatique dans la région australe de l’Afrique. »
L’Afrique australe est devenue vulnérable suite au changement climatique. Elle est constamment en proie à la sècheresse extrême et aux fluctuations des précipitations. En outre, cette zone du continent africain subit encore les séquelles des cyclones Idai et Kenneth qui y ont fait des ravages, causant 1 000 morts et de nombreux dégâts matériels. Le manque d’investissement dans les projets climatiques avait alors été pointé du doigt. La banque veut par le biais de ce financement, réduire la dépendance des États aux combustibles fossiles. Un exercice à la fois laborieux et coûteux. Rien qu’en Afrique du Sud, il faudrait consacrer 349 milliards de dollars pour atteindre les objectifs que le pays se fixe en matière de Contribution nationale pour le climat (INDC) d’ici à 2050.
Luchelle Feukeng