L’Agence des États-Unis pour la coopération internationale (Usaid) a annoncé qu’elle allait débloquer 32,4 millions de dollars pour permettre l’accès à l’eau et à l’assainissement pour 21 millions de personnes dans plusieurs pays en Afrique Australe. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de son projet Resilient Waters.
L’accès à l’eau potable et à l’assainissement reste un défi pour les populations vivant dans plusieurs pays en Afrique australe. Une partie d’entre elles vivent pourtant dans des bassins fluviaux. L’Agence des États-Unis pour la coopération internationale (Usaid) compte s’appuyer sur ces milieux naturels pour permettre l’accès à l’eau potable et à l’assainissement à 21 millions de personnes dans cette région d’Afrique.
Les personnes concernées vivent dans le bassin de Limpopo et le bassin de l’Okavango. Concrètement, elles se trouvent en Angola, en Afrique du Sud, au Zimbabwe, au Mozambique et en Namibie. Usaid estime que dans un pays comme le Zimbabwe, le fleuve Limpopo et ses affluents peuvent offrir de l’eau à 800 000 personnes. L’action qu’elle compte mener s’inscrit dans le cadre du programme Resilient Waters, initié par le gouvernement américain.
Le programme Resilient Waters
« Le projet Resilient Waters de l’Usaid protégera la santé et les moyens d’existence et rendra les communautés plus résistantes face au changement climatique », a expliqué Stephanie Funk, directrice des missions à Usaid au Zimbabwe. Usaid compte impliquer les communautés locales dans la gestion de son projet Resilient Waters. Dans les semaines et les mois à venir, des mini-projets hydrauliques et d’assainissement seront donc lancés dans les pays ciblés. Les populations locales seront également formées à la gestion et l’entretien des infrastructures d’assainissement. Le projet Resilient Waters va aussi permettre de renforcer les infrastructures nécessaires au maintien de systèmes d’approvisionnement en eau potable dans les différentes communautés concernées.
Selon Usaid, ce projet devrait améliorer la gestion des ressources naturelles transfrontalières et renforcer les infrastructures nécessaires au maintien de systèmes d’approvisionnement en eau potable. Pour ce faire, l’agence américaine a décidé de coopérer avec Transfrontier Conservation Areas (TFCAs), un organisme qui gère les zones de conservations transfrontalières créées par la Communauté de développement d’Afrique australe (Sadec).
Usaid s’est fixé pour ambition d’achever ce projet régional sur une période de cinq ans. Ce n’est d’ailleurs pas le seul projet de développement durable dans lequel l’Agence de développement international des États-Unis est impliquée. Elle est très active sur le continent africain. Usaid participe notamment au financement du méga projet d’irrigation de Torgorme au sud-est du Ghana. Ce projet devrait permettre d’irriguer 2000 hectares, desservant ainsi 6000 personnes réparties dans plusieurs communautés locales.
Jean Marie Takouleu