Baobab+ obtient des fonds pour renforcer ses services en Afrique. Il s’agit d’un prêt de 5 millions de dollars accordé par Symbiotics, une plateforme d’investissement à impact basée Genève en Suisse. Avec ce financement, Baobab+ compte renforcer ses services d’accès à l’électricité dans six pays africains. L’entreprise basée à Paris en France est présente en Côte d’Ivoire, au Mali, au Sénégal, à Madagascar, au Nigeria et en République démocratique du Congo (RDC).
Dans ces pays d’Afrique subsaharienne, Baobab+ installe des systèmes solaires domestiques, principalement dans les ménages ruraux. Outre l’éclairage, ces équipements sont capables d’alimenter de petits appareils électroniques comme des téléphones portables, des postes radio ou des téléviseurs. Pour abattre la barrière des coûts dans les zones rurales où le pouvoir d’achat est assez faible, le fournisseur d’accès à l’électricité mise sur le modèle du payement à l’usage (Pay-as-you go) très courant dans le segment des systèmes solaires domestiques.
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En outre, « Baobab+ a développé un système de scoring (l’évaluation des risques-clients, Ndlr) qui permet à ses clients de devenir éligibles pour des micro-crédits, en utilisant l’historique de remboursement du produit solaire ou numérique pour évaluer la solvabilité des clients », indique l’entreprise fondée en 2015. Soutenue par le groupe Baobab Microfnance, la maison mère de Baobab+, cette solution initialement introduite au Sénégal, sera progressivement déployée dans tous les pays, indique la jeune entreprise.
« Le soutien de Symbiotics va nous permettre de renforcer notre présence, notamment au Nigeria et en RDC, où nous avons lancé nos opérations récemment. C’est vraiment génial pour nous d’avoir un investisseur à impact comme Symbiotics à nos côtés, pour nous soutenir dans notre croissance », affirme Alexandre Coster, cofondateur et président-directeur général de Baobab+.
L’obtention de ce crédit intervient quelques mois seulement après un investissement de 10 millions de dollars dans Baobab+. Ces fonds ont été injectés dans le capital de l’entreprise française par le Fonds d’investissement norvégien pour les pays en développement (Norfund).
Jean Marie Takouleu