Des kits d’isolation thermique réutilisables pour le transport conteneurisé, des housses de palettes pour le pré et le post-acheminement des marchandises, ou encore des housses de palette avion destiné au transport aérien. Ce sont des solutions écoresponsables que Bolloré Logistics veut vulgariser auprès de ses clients. À travers sa nouvelle plateforme baptisée « REcycle », la filiale du groupe français Bolloré entend proposer à sa clientèle, la possibilité de réduire les plastiques à usage unique.
« À titre d’exemple, l’utilisation de kits d’isolation thermique réutilisables pour 100 expéditions va permettre d’économiser 900 kg de plastique. Ainsi, nous nous mettons dès maintenant en conformité avec la réglementation qui interdira l’usage des plastiques à usage unique dans le transport et la logistique », indique Odile Maarek, la directrice RSE (responsabilité sociétale des entreprises) de Bolloré Logistics.
Selon cette entreprise qui emploie plus de 19 500 personnes dans le monde, REcycle permet d’externaliser entièrement la gestion de la réutilisation des consommables pour les transports et la logistique leur donnant ainsi la possibilité de vérifier la disponibilité des actifs, de gérer les stocks à l’échelle mondiale et de faciliter la logistique des retours durables via une application web et mobile dédié.
Une démarche favorable à l’application des législations africaines ?
Avec un réseau de 600 agences dans 109 pays notamment africains, le groupe Bolloré figure parmi les plus grands acteurs mondiaux du transport et de la logistique. L’offre REcycle rejoint sa politique RSE, baptisée « Powering Sustainable Logistics ». Cette stratégie de développement durable devrait permettre à l’entreprise française de réduire d’ici à 2030, 30 % de ses émissions de dioxyde de carbone. Le lancement de la solution REcycle intervient dans un contexte africain marqué par l’adoption de lois visant à réduire l’utilisation du plastique à usage unique.
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Au Rwanda par exemple, en 2019, sous l’impulsion de l’Autorité rwandaise de gestion de l’environnement (Rema), le pays a promulgué la loi 17/2019 relative à l’interdiction de la fabrication, l’importation, l’utilisation et la vente des articles et des sacs de transport en plastique. Des amendes allant jusqu’à 5 millions de francs rwandais (environ 4 900 euros) sont ainsi prévues pour les usagers véreux.
En Afrique centrale, le gouvernement camerounais a interdit les plastiques non biodégradables en 2014. Cette interdiction qui concerne l’importation, la production et la vente d’articles en plastique à usage unique répond au constat selon lequel le Cameroun produit plus de six millions de tonnes de déchets en plastiques par an selon Greenpeace. Au Gabon voisin, seulement 9 % des déchets plastiques produits sont recyclés.
Benoit-Ivan Wansi