C’est un souffle nouveau pour l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris pour le climat, en Afrique. L’Initiative globale sur le changement climatique en Afrique (en anglais, Comprehensive Africa Climate Change Initiative [Cacci]), a été annoncée le 8 novembre 2021, lors des travaux de la 26e conférence des parties des Nations Unies sur le climat (COP26), à Glasgow en Écosse. « Cacci aura pour rôle d’aider les 54 pays du continent ayant ratifié l’Accord de Paris à s’adapter et à renforcer leur résilience face aux effets du changement climatique. L’initiative interviendra notamment au niveau de l’élaboration de leurs contributions déterminées au niveau national (CDN) et leurs plans nationaux d’adaptation (PNA) conformément à leurs engagements à réduire les émissions et à s’adapter au changement climatique » explique Samantha Power, l’administratrice de l’Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid).
Cacci renforcera les capacités locales et régionales ainsi que les infrastructures institutionnelles d’adaptation au climat. Elle développera une plate-forme de responsabilisation à l’échelle de l’Afrique, qui alimentera le débat sur l’atténuation et l’adaptation au changement climatique, non seulement au niveau continental, mais aussi au niveau mondial.
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La coordination de la Cacci sera assurée par l’Usaid en partenariat avec la Commission de l’Union africaine (CUA). Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la « Global Climate Ambition » lancé par le gouvernement américain pendant le sommet des leaders sur le climat. Il a pour objectif de soutenir les pays partenaires des États-Unis dans le renforcement de la résilience au changement climatique.
L’Afrique, le continent le moins pollueur de la planète (2 à 3 % d’émission de CO2), est le plus vulnérable aux effets du changement climatique. La Commission économique pour l’Afrique (CEA) fait savoir dans un rapport publié en mars 2021, que le changement climatique aura un impact négatif sur les économies des pays africains. Le produit intérieur brut (PIB) global chutera de 15 % d’ici à 2030, à cause des catastrophes climatiques et des dépenses liées aux efforts d’adaptation au changement climatique.
Boris Ngounou