L’Union européenne a annoncé qu’elle allait investir 100 millions d’euros supplémentaires pour la protection de la biodiversité en Afrique centrale. Ces fonds sont destinés à soutenir la mise en place de la sixième phase du Programme régional d’appui pour la préservation de la biodiversité et des écosystèmes fragiles en Afrique centrale (Ecofac VI).
Le programme régional d’appui pour la préservation de la biodiversité et des écosystèmes fragiles en Afrique centrale (Ecofac) va recevoir de l’argent frais. L’Union européenne a promis d’injecter 100 millions d’euros pour soutenir ses actions dont l’objectif est la préservation de l’abondante biodiversité d’Afrique centrale.
Enjeu : la mise en œuvre la sixième phase d’Ecofac. Le financement soutiendra deux volets d’Ecofac VI : la préservation de la biodiversité avec l’appui de 12 aires protégées répertoriées dans les sept pays ciblés par le programme : le Cameroun, la République centrafricaine (RCA), le Congo, la République démocratique du Congo (RDC), le Gabon, le Tchad et Sao Tomé-et-Principe. Au Gabon, le financement permettra la préservation de l’aire marine protégée de Mayumba. Elle est composée de 9 nouveaux parcs marins et de 11 réserves aquatiques.
Au Cameroun, le financement ira à la protection de la réserve du Dja, située dans le sud-est du pays et inscrite par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) sur la liste du Patrimoine mondial de l’humanité et au Parc national du Faro, situé dans la région septentrionale du pays. L’UE appuiera également le ministère camerounais des Forêts et de la Faune dans la lutte contre le braconnage et le commerce illicite d’ivoire.
Ecofac permettra aussi d’appuyer l’Observatoire des forêts d’Afrique centrale (Ofac), un organe de la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac), notamment concernant sa publication État des forêts.
Le soutien de l’économie verte
L’autre partie du financement d’Ecofac VI est destiné à soutenir des projets de résilience au changement climatique en soutenant un développement économique qui prend en compte les questions environnementales. Depuis 1992, l’UE a investi plus de 137 millions d’euros pour les cinq premières phases d’Ecofac.
Dans un pays comme le Cameroun, le programme reçoit le soutien de l’Agence de coopération internationale allemande pour le développement (GIZ). Elle aide par exemple à la formation des cadres des administrations forestières et des institutions responsables de la gestion des aires protégées. À noter : dans ce pays d’Afrique centrale, pour la sixième phase d’Ecofac, l’UE a promis une enveloppe de 10 milliards FCFA (15,5 millions d’euros).
Jean Marie Takouleu