La 18e édition de la Réunion des Parties du Partenariat pour les forêts du bassin du Congo (PFBC) s’est tenue à Bruxelles, la capitale de la Belgique en fin d’année 2018. A l’occasion de cette rencontre dont l’objectif était de trouver des solutions pour la préservation des forêts d’Afrique centrale, l’Union européenne (UE) a signé trois contrats de subventions, d’une valeur totale de 20 millions d’euros.
Les fonds sont destinés à financer plusieurs programmes de protection de l’espace forestier du bassin du Congo, considéré comme le deuxième poumon vert de la planète, après l’Amazonie en Amérique du Sud. Une bonne partie des programmes est ainsi consacrée à la lutte contre l’exploitation illégale du bois et le commerce illicite de la flore et la faune. En 2017 par exemple, les pays du bassin du Congo ont lancé un important projet de lutte contre l’exploitation illégale des forêts.
Le projet est intitulé « Agir sur les défis de l’Accord de partenariat volontaire (APV) : exploitation illégale et changement du couvert forestier dans le cadre d’investissements non-forestiers ». Son objectif est de réduire les risques d’exploitation illégale des forêts dans le cadre des investissements agro-industriels, miniers et d’infrastructures dans les quatre pays ayant en partage les écosystèmes forestiers du Bassin du Congo à savoir le Gabon, le Cameroun, le Congo et la République démocratique du Congo (RDC). Le programme devrait normalement s’achever en 2019.
Lutte contre le braconnage
La lutte contre le braconnage est inscrite dans plusieurs programmes de protection de la biodiversité dans les forêts du bassin du Congo. C’est la raison pour laquelle l’Union européenne a précisé qu’une partie des subventions qu’elle vient d’accorder est destinée au Parc national des Virunga, à l’est de la RDC. Sur place vivent une importante population de gorilles, une espèce de grand singe en danger de disparition, à cause du braconnage et des conflits entre groupes armés à l’est de la RDC. L’éléphant est l’autre espèce menacée de disparition. Ces pachydermes sont abattus pour leurs ivoires qui alimentent un important trafic tout autour du parc.
Pour tenter de résoudre ce problème, l’organisation Alliance Virunga mise sur développement durable. Concrètement, elle veut favoriser l’accès à l’électricité de 4 millions de personnes qui vivent dans les localités situées autour de ce parc qui s’étend sur 7 800 km². Elle compte s’attaquer également au commerce du charbon de bois, principale source financière de certains groupes armés qui pullulent dans la région.
Il est à noter que le parc Trinational de la Sangha figure parmi les priorités de l’Union européenne. Il s’agit d’un vaste espace naturel de 7 460 km2, classé au patrimoine mondial de l’humanité. Il comprend trois parcs nationaux à savoir le Parc national de Lobéké au Cameroun, le Parc national de Nouabalé-Ndoki au Congo et le Parc national Dzanga-Ndoki en République centrafricaine.
Jean Marie Takouleu