Réunis sous la bannière de la CEEAC, les experts des pays d’Afrique centrale se sont accordés sur l’urgence de la préservation de leurs espaces forestiers. Cette position commune sera défendue lors du Sommet action climat du 23 septembre 2019 à New York.
Le monde est engagé dans une course contre les changements climatiques. Pour répondre à cette nécessité urgente et atteindre les objectifs de Paris, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, organise un sommet le 23 septembre 2019. Cette rencontre devra fixer un cap plus ambitieux et permettre d’accroitre l’action en faveur du climat.
Les pays d’Afrique centrale entendent participer de manière efficace à ce rendez-vous mondial en parlant d’une voix unanime, dans le cadre du message qui a été adopté le 6 septembre 2019 à Brazzaville au Congo. Les experts du climat des pays de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) ont adopté un projet de Déclaration sur la position commune dans le cadre du Sommet de l’action sur le climat. Le document, en cours de validation par les ministres de la CEEAC, met surtout l’accent sur le financement des efforts de préservation des forêts.
Sauver la forêt du bassin du Congo
L’Afrique centrale joue un rôle climatique immense. La région héberge la forêt du bassin du Congo qui s’étend sur une superficie de 230 millions d’hectares, soit 6 % de la superficie des forêts du monde. En raison des tonnes de gaz carbonique qu’elle absorbe par jour, cette forêt est habituellement considérée comme le deuxième poumon vert de la planète, après la forêt d’Amazonie.
Mais cet instrument naturel de régulation du climat est désormais menacé par les incendies de forêt et la déforestation. Selon les chiffres de Greenpeace, les grands projets agro-industriels dévastateurs et l’industrie du bois peu scrupuleuse ont dévoré près de 15 millions d’hectares de forêt entre 2002 et 2008.
Ainsi, pendant le sommet de New York sur le climat, les pays développés seront appelés à agir de manière concrète pour le maintien du potentiel forestier de l’Afrique centrale. « Il s’agit pour les pays de l’Afrique centrale d’être reconnus dans leurs efforts de préservation de notre capital naturel, à l’heure ou nos écosystèmes forestiers constituent, plus que jamais, une part importante de la solution à la problématique climatique », a déclaré Arlette Soudan Nonault, ministre congolaise du Tourisme et de l’Environnement qui a présidé les assises de Brazzaville.
Boris Ngounou