Climate Fund Managers (CFM) dispose de fonds supplémentaires pour soutenir des solutions innovantes face au changement climatique et de l’adaptation. Le 11 novembre 2021, le gestionnaire de fonds d’investissement climatique a annoncé la réalisation de la première clôture de son initiative de financement mixte Climate Investor Two (CI2), mise en place en partenariat avec le Fonds néerlandais pour le climat et le développement (DFCD). La mobilisation financière est estimée à 675 millions de dollars. S’appuyant sur l’orientation et l’expertise de la CI1 dans le domaine des énergies renouvelables, CI2 apporte son expertise, sa technologie et son financement à des projets qui aident les sociétés vulnérables à atténuer les effets du changement climatique et à s’y adapter.
Outre les énergies renouvelables, les projets liés à l’eau, l’assainissement, l’utilisation durable des terres, les océans et les villes durables bénéficieront de cette nouvelle initiative, « qui disposera à terme d’un portefeuille de 1 milliard de dollars », indique CFM.
L’installation de 200 systèmes de dessalement à l’énergie solaire
Un partenariat existe déjà entre CFM, le DFCD et le fournisseur de systèmes de dessalement à l’énergie solaire Solar Water Solutions (SWS). L’alliance porte sur l’installation de 200 systèmes de dessalement à l’énergie solaire dans le comté de Kitui au Kenya, en réponse au stress hydrique. CFM financera cette nouvelle initiative via son fonds CI2. Les systèmes de dessalement seront capables de fournir 1 300 m3 d’eau potable par jour et plus d’un GWh par an d’énergie propre hors réseau pour alimenter les installations de dessalement.
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À travers son fonds CI2, CFM soutient également le développement d’une ferme de varechs géants sur les côtes namibiennes, près de la ville portuaire Lüderitz. L’objectif est d’absorber plus rapidement le CO2 rejeté dans la nature, la restauration de la santé des écosystèmes marins grâce à des solutions commercialement viables améliorant ainsi la reproduction des poissons. La ferme de varechs limitera aussi l’acidification et la désoxydation des océans.
En tout, ce projet de conservation et exploitation durable des océans, des mers et des ressources marines en Namibie coûtera 60 millions également du Fonds d’investissement et de développement des infrastructures de Namibie (Nidif), géré par Eos Capital, un gestionnaire de fonds d’investissement privé namibien.
Inès Magoum