Les préparatifs du 22e Congrès international et exposition de l’Association africaine de l’eau et de l’assainissement (AAEA) ont démarrés. L’évènement se tient du 18 au 22 février 2024 dans la capitale guinéenne Conakry.
Après la ville d’Abidjan en 2023, les universitaires, les dirigeants politiques et les partenaires au développement convergeront vers Conakry le 18 février 2024 pour le Congrès international et exposition de l’Association africaine de l’eau et de l’assainissement (AAEA). Au moins 3 000 participants dont 500 exposants sont attendus dans la capitale de la Guinée à l’occasion de cette 22e rencontre. Durant trois jours, les panélistes, notamment africains échangeront sur l’état de la mise en œuvre du sixième objectif de développement durable (ODD6) sur le continent.
Ce sera autour du thème : « développement humain en Afrique par les investissements dans le secteur de l’eau et de l’assainissement ». Une occasion de partager les innovations technologiques dans ce domaine encore caractérisé par les inégalités sociales et le manque d’infrastructures particulièrement au sud du Sahara. C’est le cas des zones rurales à Madagascar où le taux de défécation à l’air libre est de 42 % (Banque mondiale) ou encore du Soudan du Sud qui n’a pas d’installations efficaces pour répondre au stress hydrique.
« L’Afrique a besoin d’eau, et la Guinée en a plus que besoin. Notre nation est reconnue comme étant le château d’eau de l’Afrique de l’Ouest pour son immense potentiel hydrique. Cependant, l’accès des populations demeure un défi. L’organisation de cet évènement mondial permettra donc à nos populations de comprendre à quel point la gestion de cette ressource est au cœur des priorités de nos institutions. Au-delà de ces enjeux, les délégations découvriront notre légendaire hospitalité et notre belle culture », explique Camara Aboubacar, le directeur général de la Société des eaux de Guinée (SEG).
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Le pays hôte du Congrès international de l’AAEA espère nouer des partenariats avec de potentiels investisseurs pour mettre en place de nouvelles infrastructures (forages, latrines, points de collecte des déchets) afin d’améliorer le cadre de vie de quelque 13,5 millions de Guinéens. Dans le même temps, des initiatives citoyennes se poursuivent dans les 344 communes de la Guinée. Il s’agit par exemple de la Journée civique de l’assainissement général décrété par la junte militaire au pouvoir afin de lutter contre la pollution et renforcer l’hygiène publique.
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Benoit-Ivan Wansi