La British International Investment (BII) a accordé une facilité de crédit d’une valeur de 5 millions de dollars à la start-up de mobilité BasiGo. Ce prêt financera l’extension de sa flotte d’autobus électriques au Kenya et au Rwanda avec notamment l’assemblage de 1 000 unités.
L’année 2024 a plutôt bien commencé pour BasiGo. La start-up de mobilité basée au Kenya a levé récemment 5 millions de dollars auprès de la British International Investment (BII) via son Fonds pour l’innovation climatique, pour l’assemblage de 1 000 bus électriques et leurs livraisons commerciales en Afrique de l’Est. Cette opération intervient après un cycle de financement marathon au cours des trois dernières années.
En effet, BasiGo a effectué plusieurs tours de tables avec succès qui lui ont permis de mobiliser 1 million de dollars en 2021 et jusqu’à 10,9 millions de dollars en 2022 auprès d’autres investisseurs tels que Keiki Capital. Mais la jeune entreprise devra rentabiliser ce nouveau financement britannique puisqu’il s’agit en réalité d’un prêt. Mais son fondateur Jit Bhattacharya n’en n’est pas inquiet puisque l’entreprise créée en 2017 mise sur le paiement à la conduite pour l’acquisition de ses engins.
Ce modèle économique a le vent en poupe auprès des opérateurs de transport public de la région, l’une des plus polluées sur le continent africain. Le nouvel investissement appuyé par Londres devrait donc permettre d’accélérer davantage la décarbonation du secteur des transports principalement dans la capitale kenyane Nairobi et à Kigali au Rwanda où des incitations fiscales sont favorables à l’électromobilité.
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« Chaque bus électrique déployé à la place d’un bus diesel atténue plus de 50 tonnes d’émissions de CO2 par an », indique BasiGo. Cet avis est partagé par Chris Chijiutomi. Selon le responsable Afrique de la BII, il est impératif d’accompagner le développement des solutions écoresponsables notamment des « technologies de pointe susceptibles de transformer la vie des des communautés ».
Benoit-Ivan Wansi