Face à la sècheresse et aux inondations qui mettent à mal les moyens de subsistance des populations en Afrique de l’Est, la Société financière internationale (SFI), la filiale de la Banque mondiale en charge du financement du secteur privé s’associe à la banque commerciale privée Bank One, basée à Port-Louis à Maurice. Le partenariat axé sur l’évaluation des risques et la résilience climatique permettra le financement des projets durables dans la région.
Les pays ciblés sont Maurice, le Kenya, l’Ouganda, la Tanzanie et le Rwanda. Il s’agit « d’estimer l’empreinte carbone du portefeuille d’activités de Bank One en Afrique subsaharienne et l’accompagner dans l’amélioration de sa prise de décision basée sur la durabilité. Ce qui permettra à la compagnie de prêter davantage de fonds aux sociétés en faveur des projets écologiques », indique la SFI.
Selon Marcelle Ayo, son directeur pays à Maurice, un secteur financier plus résilient au climat favorisera l’atteinte des objectifs du développement durable (ODD) des Nations unies d’ici à 2030 ainsi que « la stabilisation de la croissance économique ». Un avis partagé par le directeur général de Bank One. Pour Mark Watkinson, cette initiative qui s’inscrit dans le cadre de leur stratégie environnementale, sociale et de gouvernance (ESG) fera de sa compagnie « une référence dans le domaine de la finance verte » en Afrique subsaharienne.
L’appui des partenaires au développement
D’autres pays comme la Guinée, la Guinée-Bissau, la Gambie, la Côte d’Ivoire, la Sierra Leone, le Bénin ou le Burkina Faso sont également en quête de financement pour accélérer leur transition écologique. Pour y parvenir, la Banque d’investissement et de développement de la Cedeao (BIDC) a annoncé récemment qu’elle allait débloquer des fonds entre 2023 et 2025 pour la mise en œuvre des initiatives écoresponsables portées par les gouvernements de ses États membres.
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Parmi les autres partenaires au développement qui soutiennent la résilience climatique sur le continent figure la British International Investment (BII). Il y a quelques jours l’institution britannique de financement du développement a fait une promesse d’investissement de 20 millions d’euros dans le Fonds de résilience urbaine (Turf) lancé par le groupe français Meridiam, spécialisé dans le développement, le financement et la gestion de projets d’infrastructures publiques. L’enveloppe servira dans un premier temps à l’installation des micro-réseaux solaires ainsi que le développement des solutions numériques susceptibles d’améliorer l’accès au service de base dans plusieurs villes africaines.
Benoit-Ivan Wansi