En Afrique de l’Est, beaucoup d’efforts ont été entrepris en ce qui concerne la gestion des déchets plastiques. Mais, si grâce à sa législation et à la rigueur des autorités, la ville de Kigali au Rwanda est devenue la plus propre du continent africain, il n’est cependant pas rare de voir encore des bouteilles plastiques joncher les rues de plusieurs villes d’Afrique de l’Est. C’est le cas à Nairobi au Kenya, ou encore à Dar es-Salaam en Tanzanie. Pourtant, dans la plupart de ces pays, l’usage du plastique est interdit. De fait, le Kenya prohibe lui aussi l’usage des sacs plastiques depuis 2017.
Mais les populations peinent à suivre les consignes données par les autorités. Ces dernières se tournent alors vers les fabricants de plastiques comme Coca-Cola. L’entreprise américaine produit, chaque année, 250 millions de bouteilles plastiques en Afrique de l’Est. Plusieurs pays menacent d’interdire ces bouteilles plastiques. En réaction, la firme américaine promet de recycler chaque bouteille qu’elle fabrique d’ici 12 ans, soit 25 % d’ici fin 2018 et le reste d’ici 2030.
Les efforts de Coca-Cola
Coca-Cola détient déjà une usine de recyclage des bouteilles plastiques à Kampala en Ouganda. Avec ses 40 employés, elle recycle les bouteilles collectées au Rwanda, en Ouganda et au Soudan du Sud. « L’objectif principal de ce recyclage du plastique est de collecter tout ce que nous mettons sur le marché. Ainsi nous pourrions récupérer 100 % de ce que nous rejetons dans l’environnement, le recycler et le remettre en service », affirme James Ongwech directeur de production chez Coke’s Uganda Plastic Recycling Industries.
L’usine de recyclage ougandaise a trouvé des acheteurs à l’étranger pour sa matière recyclée. Il s’agit de fabricants de fibres plastiques et de polyester à la recherche de matières premières bon marché. Dans le domaine du textile par exemple, la fibre plastique sert à fabriquer certains tissus.
Bientôt une usine de recyclage Coca-Cola au Kenya
Jusqu’ici, la Chine était un gros acheteur de bouteilles plastiques sur le continent africain. Mais, « l’année dernière, le monde a été stupéfait lorsque la Chine a interdit certains types de paillettes de plastique. La Chine était notre principale destination d’exportation à partir de l’Ouganda. Le pays exportait en fait jusqu’à 4 millions de dollars par an de flocons de plastique recyclé. Mais la Chine modifié sa politique et d’autres pays ont rapidement conquis le marché. À l’heure actuelle, nous exportons vers l’Inde et la Turquie, et nous avons des demandes d’information de la part de clients canadiens », a déclaré Simon Kaheru, directeur de la communication de Coca-Cola Ouganda.
L’entreprise ambitionne d’ailleurs d’ouvrir une usine de recyclage de bouteilles plastiques au Kenya. Coca-Cola estime que celle-ci permettrait de réduire l’exportation de flacons de bouteilles plastiques. Le but final est aussi de recycler chaque bouteille que le géant américain met sur le marché, aussi bien au Kenya que dans le reste des pays d’Afrique de l’Est.
Jean Marie Takouleu