Le projet transfrontalier de préservation de la biodiversité de Boma-Gambella reçoit le soutien de l’Union européenne (UE). Ces deux parcs nationaux respectivement sont situés au Soudan du Sud et en Éthiopie. L’UE vient ainsi d’accorder une subvention de 4,4 millions d’euros pour la mise en œuvre du projet. À travers cette subvention, l’Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad) qui coordonne le projet, améliorera la gouvernance des ressources naturelles et des populations dans le paysage de Boma-Gambella, notamment en « établissant une gestion transfrontalière collaborative des zones protégées et des interzones dans le paysage de Boma – Gambella ».
L’Igad a désigné la Wildlife Conservation Society (WCS) pour la mise en œuvre du projet transfrontalier de préservation de la biodiversité. L’organisation non gouvernementale (ONG) américaine établira des systèmes et des protocoles pour la collaboration transfrontalière. La WCS renforcera également les capacités des écogardes, s’occupera de la planification, la collaboration scientifique et le partage d’informations, l’application et la gestion des lois sur la faune et la flore, ainsi que des interventions communautaires.
Une riche biodiversité
À en croire l’Igad, le paysage de Boma-Gambella est un système diversifié de zones humides, de rivières, de savanes, de forêts ouvertes, de brousse et de hautes terres. Il abrite un grand nombre de gazelles à oreilles blanches, des sassabis, des mongalla gazelles et d’autres espèces qui migrent de façon saisonnière de leur habitat de saison humide au Soudan du Sud vers leur habitat de saison sèche en Éthiopie.
Avec le financement de l’UE, l’Igad et les gouvernements de ces deux pays d’Afrique de l’Est devraient accorder une attention particulière à la préservation de la biodiversité des parcs de Boma et Gambella, encore peu fréquentés par les touristes.
Inès Magoum