Le Malawi, le Rwanda, l’Ouganda, la Zambie et Madagascar bénéficieront des systèmes solaires domestiques qui permettent l’accès à l’électricité des ménages ruraux. Les kits développés par la start-up Yellow basée à Lilongwe au Malawi viennent de recevoir jusqu’à 14 millions de dollars dans le cadre d’une levée de fonds. Le tour de table de série B géré par la société d’investissements nigériane Convergence Partners a connu la participation du Fonds de croissance des entrepreneurs d’énergie (EEGF) soutenu par la coopération anglo-néerlandaise.
Ce financement injecté dans le capital de Yellow devrait permettre de s’attaquer à la fois aux défis de l’inclusion financière, du développement des énergies propres et de la connectivité numérique sur le continent. L’entreprise qui revendique plus de 1 100 agents pour plus de 400 000 clients sur ses cinq marchés doit sa popularité à son modèle de paiement à l’usage et ses smartphones. Son petit système solaire domestique est composé d’un panneau de 6W-10W, d’une batterie 20-50Wh, d’un chargeur de téléphone portable et d’une radio.
« Nous allons élargir nos offres de produits pour inclure d’autres services financiers mobiles, la croissance sera principalement alimentée par l’approfondissement de notre expertise dans nos catégories de produits existantes afin d’atteindre plus de clients », déclare Mike Heyink, le fondateur et PDG de Yellow. Depuis sa création en 2018, la start-up a reçu l’accompagnement technique et financier de plusieurs partenaires.
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Il s’agit par exemple du gestionnaire de fonds Lion’s Head et de l’Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid) à travers l’initiative Power Africa. Il y a quelques mois encore, le fournisseur de solutions solaires a obtenu un prêt de 5 millions de dollars accordé par Oikocredit, un investisseur à impact basé à Utrecht aux Pays-Bas. Les fonds ont permis le renforcement de ses activités en Afrique de l’Est notamment en Ouganda où seulement 44,5% de la population est raccordée au réseau électrique national selon la Banque mondiale.
Benoit-Ivan Wansi