À travers son nouveau fonds, ARM-Harith Infrastructure Investments veut devenir un acteur de la finance climatique en Afrique de l’Ouest. Son nouveau projet, The ACT Fund, a en effet pour but de financer la mise en place d’infrastructures durables et résilientes au climat. Le gestionnaire de fonds d’infrastructure enregistré à l’île Maurice se lance dans son nouveau défi au moment où les effets du changement climatique s’aggravent en Afrique de l’Ouest, accentuant la sécheresse dans les pays du Sahel et provoquant des pluies irrégulières ainsi que de graves inondations dans d’autres.
The ACT Fund sera capitalisé à hauteur de 250 millions de dollars. Selon ARM-Harith, les infrastructures urbaines construites au cours des prochaines décennies pour répondre à la croissance économique détermineront en grande partie si le monde s’enferme dans un avenir à fortes émissions et non résilient ou s’il atteint les objectifs mondiaux de durabilité.
Le financement des infrastructures urbaines
Et dans ce cadre, l’investissement du secteur privé est essentiel pour répondre à ce besoin en complément des budgets publics, « d’où le lancement de The ACT Fund, un instrument de financement mixte destiné à débloquer des fonds pour un développement à faible émission de carbone et résilient au changement climatique, qui s’attaque aux obstacles à l’investissement privé », indique le gestionnaire de fonds dirigé par Tariye Gbadegesin.
Lire aussi- AFRIQUE : la BAD et Ottawa lance un fonds pour le financement du climatique
Le nouveau fonds d’investissement climatique est mis en place en partenariat avec le Global Innovation Lab for Climate Finance, une initiative de partenariat public-privé financé par les gouvernements néerlandais, allemand, suédois et britannique, ainsi que par la Fondation Rockefeller. The ACT Fund se consacrera initialement au financement des infrastructures urbaines, notamment les énergies renouvelables, la mobilité urbaine, l’eau et les déchets.
Selon ARM-Harith, le fonds de financement des infrastructures climatiques lui permettra aussi de tirer parti de ses relations avec les fonds de pension régionaux et les institutions financières internationales de développement pour mobiliser les capitaux internationaux et l’épargne retraite, en vue de la mise en place d’infrastructures à faible émission de carbone. La société devrait s’appuyer sur l’expérience acquise à travers son premier fonds ARMHIF 1, alimenté par plusieurs institutions financières, notamment la Banque africaine de développement (BAD).
Jean Marie Takouleu