Le Fonds d’Abou Dhabi pour le développement (ADFD) finance deux projets d’électrification via le solaire et l’hydroélectricité dans deux pays d’Afrique de l’Ouest. Le fonds émirien y consacre 18 millions de dollars.
En marge de la 10e assemblée générale de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena) qui vient de se tenir aux Émirats arabes unis, le Fonds d’Abou Dhabi pour le développement (ADFD) a à nouveau signé des accords de financement de deux projets d’électrification via les énergies renouvelables avec deux pays d’Afrique de l’Ouest.
Au Niger, les autorités et les responsables l’ADFD se sont accordés pour un prêt de 10 millions de dollars. Les fonds sont destinés au financement du « Projet d’électrification de 100 villages ». Il est mené par l’Agence nigérienne de promotion de l’électrification en milieu rural (Anper). L’idée est de fournir de l’électricité aux populations de 45 villages en installant des kits solaires à domicile.
Pour les 55 villages restants, le gouvernement du Niger compte construire des minicentrales solaires hors réseau. Le projet est également soutenu par le Fonds arabe pour le développement économique et social (Fades) qui prêtera 10 millions de dollars pour sa réalisation.
Un mini-projet hydroélectrique au Liberia
Le Liberia bénéficie également d’un prêt de 8 millions de dollars de la part de l’ADFD. Les fonds permettront la mise en œuvre d’un mini-projet hydroélectrique. Concrètement, les autorités souhaitent construite une centrale hydroélectrique au fil de l’eau de la rivière Gee. Elle ne fonctionnera pas avec un barrage, et aura ainsi très peu d’impact sur l’environnement local.
La minicentrale hydroélectrique sera implantée dans le comté de River Gee et affichera une capacité de 2,1 MW. Les autorités estiment que cette quantité d’énergie est capable d’alimenter 30 000 personnes libériennes, ainsi que des écoles, des centres de santé, et les PME (petites et moyennes entreprises).
Comme l’a annoncé Afrik 21 cette semaine, l’ADFD a également prêté un million de dollars pour le développement du projet solaire de Blitta, dans le centre du Togo. La centrale solaire photovoltaïque sera construite par le producteur indépendant d’électricité (IPP) émirien Amea Power. L’installation affichera une capacité de 50 MWc.
Le financement par l’ADFD des trois projets d’énergie renouvelable s’inscrit dans le cadre du sixième cycle du Mécanisme pour les projets Irena/ADFD. Il s’agit d’une initiative dont le but est d’aider les pays en développement à accéder à des capitaux à faible coût pour des projets d’énergie renouvelable afin d’accroître l’accès à l’électricité, d’améliorer les moyens de subsistance et de faire progresser le développement durable.
« Bénéficiant à plus de 750 000 ménages, ces trois projets d’énergie renouvelable contribueront à stimuler la croissance économique à long terme, à créer des opportunités d’emploi, à renforcer la résilience au climat et à assurer l’accès à l’électricité dans les petits villages situés loin des réseaux électriques centralisés », explique Mohammed Saif Al Suwaidi, le directeur général de l’ADFD.
Jean Marie Takouleu