La Banque mondiale approuve un prêt de 246 millions de dollars en faveur de la Gambie, du Ghana et de la Guinée-Bissau. Les fonds sont destinés à la mise en œuvre de la seconde phase du Programme d’investissement pour la résilience des zones côtières d’Afrique de l’Ouest (Waca ResIP 2).
Le prêt de 246 millions de dollars validé par la Banque mondiale sera apporté par l’Association internationale de développement (IDA). Il est accompagné d’une subvention de 5 millions de dollars du Problue, un fonds fiduciaire multi-donateurs, hébergé par la Banque mondiale, qui soutient « le développement de ressources marines et côtières intégrées, durables et saines ». Le financement est destiné à la mise en œuvre de la phase 2 du Programme d’investissement pour la résilience des zones côtières d’Afrique de l’Ouest (Waca ResIP 2). L’initiative soutient les efforts des pays pour améliorer la gestion de leurs ressources côtières partagées, et réduire les risques naturels et anthropiques affectant les communautés côtières, notamment l’érosion côtière, les inondations ou encore la pollution.
Restaurer les actifs écologiques
Ainsi en Gambie, au Ghana et en Guinée-Bissau, le financement de 246 millions de dollars sera utilisé pour renforcer la protection physique des côtes en utilisant une combinaison de solutions basées sur la nature et les infrastructures grises pour protéger les biens économiques et les moyens de subsistance de l’érosion côtière et des inondations.
Dans ces pays d’Afrique de l’Ouest, ces phénomènes accentués par le changement climatique causent des dommages, notamment sur les infrastructures de transport, le logement, la santé, l’éducation, etc. Le secteur agricole est également impacté avec la réduction des rendements. Le changement climatique provoque également la modification de la forme et de l’hydrologie des milieux, provoquant parfois des mouvements de terrain. La stabilisation du littoral dans ces trois pays passera également par « des investissements sociaux au niveau communautaire pour augmenter la résilience au climat au niveau local », indique la Banque mondiale.
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Avec ce nouveau financement, la contribution de la Banque mondiale dans le projet Waca ResIP passe à 492 millions de dollars, y compris des subventions de 20 millions de dollars du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et 5 millions de dollars du Problue. Lancé en 2018, le programme est mis en œuvre dans neuf pays à savoir le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée-Bissau, la Mauritanie, Sao Tomé-et-Principe, le Sénégal et le Togo, avec le soutien de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) et des institutions régionales associées.
Inès Magoum