La crise de la biodiversité était au cœur d’une réunion de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), le 18 février 2024 à Abuja au Nigéria. Les participants ont été invités à faire des propositions en vue de la mise sur pied d’un plan d’action régional visant à étendre l’objectif 30x30 pour la biodiversité en Afrique de l’Ouest.
Les dirigeants en charge de la protection de l’environnement en Afrique de l’Ouest, tracent la voie à la conservation de leur biodiversité. C’est l’objet de la réunion de coordination organisé par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), le 18 février à Abuja. Le Nigéria qui assure la présidence tournante de la Cedeao, dirige les efforts de la sous-région, visant à élaborer un plan d’action régional pour étendre l’objectif 30×30 pour la biodiversité en Afrique de l’Ouest.
Cet effort collectif est en outre soutenu par la Commission de la Cedeao, dirigée par le commissaire Massandje Touré-Litse, qui a souligné l’importance mondiale des actions de la région pour atteindre l’objectif de conservation de la biodiversité d’ici à 2030. Les parties prenantes présentes à cette réunion de coordination ont un mandat important. Elles doivent produire un plan régional de mise en œuvre de l’objectif 30×30 qui vise à garantir la protection efficace d’au moins 30 % de la biodiversité de la Cedeao d’ici à 2030, afin de préserver les écosystèmes vitaux et d’arrêter l’extinction d’espèces sauvages provoquée par l’homme.
« Je veux être convaincu que grâce à votre travail dans les prochains jours, la Cedeao prendra à nouveau la tête des ambitions en matière de biodiversité. Nous travaillerons sur les aspects techniques difficiles et concevrons de nouvelles voies à suivre, sachant que les yeux du monde sont tournés vers nous. Notre travail acharné pour étendre et renforcer nos zones protégées servira non seulement de signe de notre engagement, mais aussi de sonnette d’alarme pour le reste du monde. », affirme le Dr Iziaq Salako, ministre d’État nigérian en charge de l’Environnement.
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Selon l’objectif « 30×30 », tel qu’il figure dans la Convention sur la diversité biologique adoptée en décembre 2022 lors de la 15e Conférence des parties au Canada, les parties doivent faire en sorte et permettre que, d’ici à 2030, au moins 30% des zones terrestres, des eaux intérieures et des zones côtières et marines, en particulier les zones revêtant une importance particulière pour la biodiversité et les fonctions et services écosystémiques, soient effectivement conservées et gérées par le biais de systèmes d’aires protégées écologiquement représentatifs, bien reliés et gérés de manière équitable.
La réalisation de cet objectif doit reconnaitre et respecter les droits des peuples autochtones et des communautés locales, y compris sur leurs territoires traditionnels.
Boris Ngounou