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AFRIQUE DE L’OUEST : Wash-Jn veille aux droits humains à l’eau et l’assainissement

AFRIQUE DE L’OUEST : Wash-Jn veille aux droits humains à l’eau et l’assainissement©Adam Jan FigelShutterstock

L’inclusion de l’égalité et du genre dans les projets d’accès à l’eau et à l’assainissement, sera davantage surveillée dans les pays d’Afrique de l’Ouest grâce au réseau de journalistes, le Wash-Jn, qui assure une veille précise sur les questions d’eau, d’hygiène et d’assainissement dans cette partie du continent. Ce réseau vient de se doter de connaissances lui permettant de jouer plus efficacement son rôle de guetteur en la matière. Une trentaine de membres du Wash-Jn a pris part du 30 septembre au 2 octobre 2019 à Accra au Ghana, à un atelier de formation en plaidoyer sur les droits humains à l’eau et l’assainissement.

L’atelier organisé par Wateraid et Speak up Africa, deux ONG internationales qui travaillent à la mise en œuvre des objectifs de développement durable-ODD, a permis aux participants de mieux cerner les droits humains, les principes qui les régissent, leurs références dans les ODD, leurs caractéristiques et ce qui est attendu des États sur le sujet. « Cette formation a permis non seulement de renforcer les capacités des journalistes, mais aussi de mieux les engager autour de ces questions-là », a déclaré Yaye Sophiétou Diop, responsable plaidoyer à l’ONG Speak Up Africa.

Les données de l’État sur l’accès à l’eau et à l’assainissement ne sont pas toujours celles du terrain

Au cours de l’atelier d’Accra, les membres du réseau des journalistes pour l’eau, l’hygiène et l’assainissement en Afrique de l’Ouest ont également été mieux informés sur la fiabilité des outils de mesure des performances en matière d’accès à l’eau et à l’assainissement. Les experts ont fait le constat selon lequel, dans beaucoup de pays africains, les taux d’accès aux services d’eau et d’assainissement ne reflètent que trop rarement les faits. En outre, ces données ne sont pas conformes à celles générées par des organismes indépendants ou des organisations de la société civile. Ce qui discrédite les données officielles ainsi que les instruments de mesure utilisés.

En pareil contexte il a été recommandé aux journalistes de s’en tenir beaucoup plus aux réalités du terrain. Ils ont un rôle à jouer en tant qu’instruments de veille et d’interpellation des autorités étatiques sur les engagements pris au niveau international. « Le journaliste a besoin de données fiables, il doit parvenir à faire de la triangulation en montrant ce qui existe et en amenant les politiques à revoir leurs stratégies », a préconisé Ouangre Landry Wendsomdé, de WaterAid Burkina Faso.

Créé en 2010, Wash-Jn s’est engagé non seulement à expliquer le rôle essentiel des objectifs de développement durable (ODD), qui tracent un chemin vers un monde à atteindre d’ici à 2030, mais également à surveiller leur mise en œuvre afin que personne n’en soit écarté. Sur une ligne de crête à la fois fragile, exigeante et fructueuse, entre engagement sociétal et déontologie journalistique…

Boris Ngounou

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