Plusieurs partenaires au développement ont injecté 160 millions de dollars dans la Facilité pour l’inclusion énergétique (FEI). Il s’agit d’un mécanisme de financement par emprunt pour les projets d’accès à l’électricité à petite échelle, capitalisé par la Banque africaine de développement (BAD) et d’autres institutions de financement du développement ainsi que des investisseurs commerciaux.
Les 160 millions de dollars ont été alloués par plusieurs institutions financières dont la BAD qui a investi directement 90 millions de dollars.« Cette somme comprend 20 millions de dollars que la Banque fournit en sa qualité d’agence d’exécution du Fonds pour les technologies propres », explique la BAD. La Commission européenne a apporté 25 millions de dollars dans la FEI, le même montant a été alloué par Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW), l’agence allemande de développement, ainsi que Norfund, une société de capital-investissement du gouvernement norvégien.
Le soutien aux projets d’énergies renouvelables
« Après trois ans de travail acharné, nous sommes heureux de voir le deuxième et plus grand investissement dans la FEI — mis en place et opérationnel grâce à des engagements très importants de nos partenaires. Nous attendons avec impatience de voir la FEI catalyser le financement de nouveaux modèles d’entreprise dans le secteur de l’énergie et accélérer nos efforts pour électrifier l’Afrique », se félicite Wale Shonibare, le vice-président par intérim de la BAD pour l’énergie, le climat et la croissance verte.
La BAD indique par ailleurs que la FEI dispose désormais d’un mécanisme de préparation de projets (PPF) de 10 millions de dollars du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) qui fournira des subventions remboursables pour le conseil en matière de transactions afin de faciliter la clôture financière.
Le FEI est une initiative de 500 millions de dollars, capitalisée par la BAD et gérée par LHGP Asset Management, qui fait partie du Lion’s Head Group, un gestionnaire de fonds qui se concentre sur l’apport de solutions financières innovantes aux marchés émergents. Il a été sélectionné par la BAD « à l’issue d’un processus concurrentiel international ».
La FEI est divisée en deux parties. Un montant de 100 millions de dollars est destiné à l’off-grid. Cette tranche permettra aux fournisseurs de systèmes solaires hors réseau d’étendre leurs services particulièrement dans les zones rurales. La majeure partie de la FEI, 400 millions de dollars, est cependant voué à soutenir les grands projets, c’est-à-dire, une production électrique destinée au réseau. Elle bénéficiera ainsi aux producteurs indépendants d’électricité (IPP), qui développent des projets de moins de 25 MW, et qui nécessitent un investissement autour de 30 millions de dollars.
Les autres investissements de la FEI
La FEI a déjà reçu des investissements de la part des partenaires au développement. En janvier 2020, plusieurs investisseurs ont injecté des fonds dans le mécanisme. C’est le cas de la KfW qui a fourni 17 millions de dollars pour le compte du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ). De son côté, l’Union européenne a apporté 15 millions de dollars dans la FEI.
Le FEM de l’Organisation des Nations unies (ONU), la Nordic Development Fund (NDF), Calvert Impact Capital et la Prudential Insurance Company of America ont également participé à la levée de fonds qui a permis d’obtenir 59 millions de dollars pour la FEI.
Jean Marie Takouleu