AFRIQUE DU SUD : 80 % sont contre le charbon et pour les énergies renouvelables

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AFRIQUE DU SUD : 80 % sont contre le charbon et pour les énergies renouvelables©JMx ImagesShutterstock

Selon un sondage réalisé en avril 2019, la majorité des Sud-Africains penchent en faveur des investissements étrangers dans les ressources énergétiques renouvelables. L’étude été réalisé par E3G, un groupe de réflexion indépendant sur le changement climatique qui œuvre pour l’accélération de la transition énergétique mondiale vers le renouvelable.

Le groupe environnemental E3G a publié mercredi 24 avril 2019, à Beijing en Chine, les résultats du sondage intitulé « L’énergie propre, pas de charbon : le point de vue des citoyens sur l’investissement étranger ». Cette étude montre que 80 % des Sud-Africains pensent qu’il est préférable d’investir dans les énergies renouvelables. Selon le sondage, 80 % des Sud-Africains estiment que l’investissement dans les énergies renouvelables est meilleur pour le développement à long terme que dans le charbon.

Le sondage a été réalisé en ligne par YouGov, à travers un échantillon de mille personnes. Dont 80 % conviennent que les combustibles fossiles augmentent la pollution de l’air et de l’eau. Alors même que la production de charbon est particulièrement importante en Afrique du Sud, constituant 85 % du mix énergétique. Un rapport de Greenpeace publié en 2018 a révélé que Mpumalanga ville située à l’est du pays, où se trouvent la plupart des centrales électriques d’Eskom (compagnie sud-africaine de production et de distribution d’électricité), figure en tête des classements mondiaux en matière de production de dioxyde d’azote.

La Chine pourrait arrêter de financer les centrales à charbon en Afrique du Sud

En 2015, l’Afrique du Sud a officiellement adhéré à l’initiative Belt and Road. Encore appelé « Nouvelle route de la soie ou la Ceinture et la Route », il s’agit d’une stratégie de développement pour promouvoir la coopération entre les pays sur une vaste bande s’étendant à travers l’Eurasie et pour renforcer la position de la Chine sur le plan mondial. Dès lors, la Chine a fortement investi dans la production de centrales au charbon en Afrique du Sud, en fournissant les prêts nécessaires à la construction des centrales à charbon de Medupi et de Kusile.

Mais pour E3G, qui a commandé le sondage sur les financements chinois du charbon dans les pays de la « Nouvelle route de la soie », les résultats de l’étude montrent que l’investissement dans le charbon est impopulaire. « La Chine devrait maintenant collaborer avec les gouvernements, les entreprises et les investisseurs lors du prochain forum pour s’assurer que ces demandes sont satisfaites », a déclaré Nick Mabey, directeur général d’E3G.

E3G, classé trois fois consécutives au cinquième rang mondial des groupes de réflexion sur l’environnement par l’indice Go to Think Tank, a obtenu les mêmes tendances, dans les autres pays de la route de la soie que sont : la Turquie, le Vietnam, l’Indonésie, les Philippines et le Pakistan. Cette étude représente la première enquête internationale sur l’opinion publique relative aux investissements étrangers en faveur du charbon. Elle a été réalisée en prélude du deuxième Forum de coopération internationale « Ceinture et routes » (du 25 au 27 avril 2019 à Beijing en Chine.

Boris Ngounou

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