Le nouveau système de gestion de déchets dangereux mis en place par l’entreprise Averda, en charge de la collecte des ordures en Afrique du Sud, a pour objectif d’aider les entreprises et les hôpitaux à se conformer à la nouvelle législation en vigueur sur la gestion des déchets issus des soins de santé.
Les hôpitaux produisent quotidiennement une quantité importante de déchets dangereux. Il s’agit de déchets contenant des composés organiques ou non, qui ont des propriétés physiques, chimiques ou toxicologiques. Ces éléments peuvent être à l’origine de dégâts importants dans l’environnement s’ils sont négligés par le personnel soignant.
C’est pour assurer une meilleure gestion de ces déchets qu’Averda, la compagnie en charge de la collecte des ordures en Afrique du Sud vient de lancer, à l’occasion de la journée internationale de l’environnement (qui a lieu ce mardi 5 juin 2018), un système de suivi des déchets dangereux. Baptisé Averda Tru Track, il aidera les hôpitaux et les entreprises qui fabriquent les produits de soin de santé (susceptible d’être dangereux pour l’environnement) à mieux collecter, transporter les déchets avant de les éliminer.
« Le système utilise des étiquettes d’identification par radiofréquence qui sont attachées aux conteneurs qui contiennent des déchets à haut risque. Les scanners sur les balances, les véhicules de collecte et les installations de traitement enregistrent automatiquement les informations, y compris le poids de collecte et de livraison, l’heure, la date et l’emplacement. Ces données sont automatiquement capturées et téléchargées vers un portail client en ligne », explique Eugene Barnard, responsable des soins de santé à Averda Afrique du Sud.
Une réponse à la nouvelle législation sur la gestion des déchets dangereux
Depuis l’arrivée au pouvoir du président Cyril Ramaphosa en Afrique du Sud, plusieurs mesures ont été prises en faveur de la protection de l’environnement. C’est le cas de la nouvelle législation en matière de gestion des déchets dangereux qui exige de la part des responsables d’établissements de santé que leurs déchets soient « manipulés, collectés, transportés, enlevés, traités et éliminés de manière à ce qu’ils ne présentent pas de risque pour la santé humaine et l’environnement ».
En 2017, 19,5 millions de tonnes de déchets issus des structures de santé ont été produites dans la nation arc-en-ciel. Si on en croit les chiffres du Centre d’information sur les déchets (institution chapeautée par le ministère sud-africain des Affaires environnementales, NDLR), un million de tonnes de déchets dangereux se sont retrouvées dans les décharges la même année.
Jean Marie Takouleu