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AFRIQUE DU SUD : Cyril Ramaphosa traduit en justice pour inaction climatique

AFRIQUE DU SUD : Cyril Ramaphosa, traduit en justice pour inaction climatique© Presidency | South Africa

Le président sud-africain est accusé d’inaction face à l’urgence climatique. C’est l’objet d’une plainte déposée le 14 avril 2022 par le Climate Justice Charter Movement (CJCM). Ce collectif d’organisations de lutte contre le changement climatique souhaite que Cyril Ramaphosa et plusieurs de ses ministres soient reconnu coupables d’homicide, suite aux inondations survenues du 9 au 11 avril 2022 dans la province du Kwazulu Natal à l’est de l’Afrique du Sud, dont le bilan provisoire s’élève à 443 morts et 4 000 maisons détruites.

Les membres de ce collectif de défenseurs de la nature estiment que si le gouvernement sud-africain avait pris les mesures protection qui s’imposaient, les conséquences des pluies diluviennes n’auraient pas été aussi graves, bien que ce soient les pires précipitations que l’Afrique du Sud ait connues depuis 60 ans. « En accusant le gouvernement d’homicide, nous pensons que la gravité de cette catastrophe est surtout due à la mauvaise gouvernance et à une négligence criminelle» s’indigne Anet Solomon, une militante d’Oceans Not Oil, membre du collectif CJCM. C’est en effet depuis 2018 que le collectif CJCM attire l’attention du gouvernement sud-africain sur l’urgence de protéger les villes estuaires contre les effets du changement climatique.

Ramaphosa reconnaît l’urgence d’agir

Selon les chiffres officiels, ces inondations ont touché près de 50 000 personnes, notamment dans la ville de Durban. Lors de sa visite de réconfort, le 13 avril 2022, le président sud-africain a imputé cette catastrophe à la crise climatique. «Nous ne pouvons plus reporter ce que nous devons faire et les mesures que nous devons prendre afin de faire face au changement climatique» a affirmé Cyril Ramaphosa.

Pour l’heure, la seule réaction au laxisme que dénonce le collectif CJCM, est celle du Premier ministre du Kwazulu Natal, qui fait partie des coaccusés. «Le gouvernement travaillait dur pour réduire considérablement la vulnérabilité de l’Afrique du Sud face aux effets du changement climatique. Le moment et la gravité de la catastrophe démontrent clairement que nous vivons à une époque de déséquilibre écologique lié au changement climatique et à la dégradation de l’environnement» affirme Sihle Zikalala.

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Les catastrophes climatiques meurtrières sont légion sur la côte Est de l’Afrique du Sud. En 2019, les provinces du Cap oriental et du Kwazulu Natal ont connu  de graves sécheresses qui ont détruit des exploitations agricoles. La même année,  des inondations ont tué plus de 80 personnes dans les deux régions. Et en janvier dernier, une tempête dévastatrice a frappé le Kwazulu Natal, tuant 25 personnes.

Boris Ngounou

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