Alors que le secteur de l’automobile représente 7 % de son économie selon l’Association nationale des constructeurs automobiles d’Afrique du Sud (Naamsa), le gouvernement sud-africain envisage des incitations fiscales d’ici à 2026 pour le développement de la mobilité électrique.
L’année 2026 devrait être la bonne pour l’accélération de l’électromobilité en Afrique du Sud. Le gouvernement sud-africain vient de dévoiler une série de mesures en ce sens. Elles prévoient notamment 150 % d’exonérations fiscales dès le 1er mars 2026 en faveur des constructeurs et des équipementiers automobiles nationaux et internationaux.
En contrepartie, ils devront intensifier la production locale des véhicules électriques au sein de la nation arc-en-ciel. L’annonce rendue publique par le ministre des Finances Enoch Godongwana vise à attirer de nouveaux investisseurs, à stimuler les start-up et à préparer psychologiquement les populations pour une Afrique du Sud « toute électrique ».
Coût initial du projet : 964 millions de rands sud-africains, soit 49,9 millions de dollars. L’initiative s’explique en partie par la hausse progressive du prix de l’essence (1,17$ pour l’essence en 2021, contre 0,92$ en 2016, selon la Banque mondiale). Ce carburant largement utilisé répand les émissions de CO2 dans les grandes villes (Pretoria, Johannesburg), toutes bondées de voitures thermiques.
Le sursaut des autorités sud-africaines intervient quelques mois seulement après la sortie de Mark Raine. Le codirecteur général de la filiale du géant de l’automobile allemand Mercedes-Benz leur avait recommandé en novembre 2023 de s’arrimer à la transition énergétique mondiale. Et cela en investissant entre autres dans l’e-mobilité comme le font massivement le Kenya et l’Ouganda. Des pays d’Afrique de l’Est où les bus, les vélos et les taxis électriques sont déjà familiers des autoroutes, en réponse à la pollution atmosphérique.
Benoit-Ivan Wansi