DLO Energy Resources Group, un producteur indépendant d’électricité (IPP) entièrement détenu par des femmes noires, prend une participation de 30 % dans les parcs éoliens Longyuan Mulilo. Ces installations injectent 244 MW d’électricité propre dans le réseau national de l’Afrique du Sud.
En Afrique du Sud, les femmes participeront activement à la transition énergétique. C’est en partie grâce à DLO Energy Resources Group, un producteur indépendant d’électricité (IPP) entièrement détenue par des femmes noires qui commencent à s’imposer sur l’échiquier énergétique de la nation arc-en-ciel. L’entreprise dirigée par la femme d’affaires Linda Mabhena-Olagunju prend une participation de 30 % dans les parcs éoliens Longyuan Mulilo, situés dans la province du Cap-Nord.
Opérationnel depuis 2017, le complexe qui affiche une capacité de 244 MW est composé de 163 turbines dont la production est injectée dans le réseau électrique national de l’Afrique du Sud. En produisant cette énergie bas carbone, le complexe permet ainsi d’éviter les émissions de 690 000 tonnes équivalemment dioxyde de carbone (CO2) par an. Outre DLO Energy, le complexe est également détenu par China Longyuan Power Group, un géant mondial de l’énergie éolienne, Mulilo Renewable Energy, et le trust communautaire local.
La situation en Afrique du Sud
Pour Linda Mabhena-Olagunju, cette prise de participation de 30 % dans les parcs éoliens Longyuan Mulilo valorise le rôle des femmes dans la transition énergétique en Afrique du Sud. « Le secteur des énergies renouvelables a encore un long chemin à parcourir en ce qui concerne la transformation et la représentation des femmes, en particulier lorsqu’il s’agit de la propriété et de l’implication opérationnelle », affirme la directrice générale de DLO Energy.
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Au niveau mondial, 32 % de main-d’œuvre dans le secteur des énergies renouvelables sont des femmes, soit un équilibre entre les sexes légèrement plus proche que dans le secteur des énergies fossiles, selon l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena). La situation est similaire en Afrique du Sud, où les femmes ne représentent que 31 % des employés de l’entreprise publique d’électricité Eskom et 21 % de la main-d’œuvre du secteur du charbon.
Impliquer les femmes à la transition énergétique
La sous-représentation des femmes est encore pire dans le secteur des énergies renouvelables en Afrique du Sud, où elles ne représentent que 14 % des employés, selon l’Institut de recherche pour la durabilité (RIFS) de Potsdam en Allemagne. Fort de ce constat, Linda Mabhena-Olagunju met en œuvre des initiatives pour permettre une plus forte implication des femmes dans le développement des énergies renouvelables en Afrique du Sud.
Le 15 août 2023, Linda Mabhena-Olagunju organise le sommet DLO African Women in Leadership à Sandton, un faubourg en banlieue de la ville de Johannesburg. Il s’agit « de partager les connaissances et l’expérience que nous avons accumulées au fil des ans et d’utiliser notre plateforme pour permettre à d’autres femmes entrepreneurs d’accéder au marché des énergies renouvelables, en les aidant à identifier les opportunités », explique l’entrepreneure.
Jean Marie Takouleu