La décision était très attendue à Nelson Mandela Bay. Le conseil municipal de cette ville de la province sud-africaine du Cap-Oriental valide la construction d’une usine pour transformer l’eau de mer en eau potable. Le choix de la municipalité intervient dans un contexte marqué par la sécheresse qui touche particulièrement cette partie de l’Afrique du Sud. Ce phénomène lié au changement climatique est à l’origine du stress hydrique que connaît la nation arc-en-ciel depuis quelques années.
L’usine de dessalement sera construite par Coega Development Corporation (CDC), une entreprise basée à Port-Elisabeth dans la province du Cap-Oriental. L’entreprise a reçu pour consigne d’accélérer le projet pour livrer une station de dessalement dans un bref délai. L’installation affichera une capacité de 15 000 m3 par jour. Outre l’approvisionnement en eau potable à Nelson Mandela Bay, la future usine devrait booster l’économie de cette ville de 1,25 million d’habitants.
Le soutien du gouvernement sud-africain
Face à la crise de l’eau qui occasionne un véritable état d’urgence à Nelson Mandela Bay, la municipalité a reçu le soutien de Pretoria. Le ministère sud-africain de l’Eau et de l’Assainissement a ainsi décidé de renouveler une subvention conditionnelle de 183 millions de rands (12,7 millions de dollars) pour sortir de la crise de l’eau. Toutefois, le gouvernement reste critique vis-à-vis de la décision de la municipalité de Nelson Mandela Bay d’investir dans le dessalement.
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« Nous avons lancé en grande pompe une usine de dessalement dans le district d’Albany il y a environ un an et on m’a dit qu’elle était tombée en ruine. Nous avons également l’expérience d’une usine de dessalement dans le Cap-Occidental. Le maire (Nqaba Bhanga) m’a assuré qu’avec l’expérience qu’il a à ses côtés, nous pouvons éviter toutes les expériences que nous avons eues avec d’autres usines de dessalement », affirme Lindiwe Sisulu, la ministre sud-africaine de l’Eau et de l’Assainissement.
Quoiqu’il en soit, une solution d’urgence est vivement attendue pour améliorer le quotidien des populations qui s’approvisionnement désormais à partir des robinets publics ou des camions-citernes. Le problème pourrait toucher d’autres villes sud-africaines comme le Cap qui a connu l’une des pires crises de l’eau de son histoire en 2018.
Jean Marie Takouleu