Les délestages électriques se poursuivent en Afrique du Sud, malgré les changements opérés à la tête de l’entreprise publique Eskom, et la création d’un ministère dédié à la crise énergétique. Mais pour maintenir leurs économies à flot, les gouvernements locaux révisent leurs orientations en matière d’énergie et veulent désormais gagner en autonomie vis-à-vis du réseau d’Eskom. La province du Gauteng vient d’ailleurs d’annoncer un investissement de 1,2 milliard de rands sud-africains (plus de 66 millions de dollars) pour la réduction des délestages.
Le gouvernement provincial prévoit de nommer six promoteurs dans les semaines à venir pour la construction d’une centrale solaire photovoltaïque de 800 MWc dans la municipalité de Merafong. Cette centrale sera un premier pas vers la résolution du déficit énergétique que connait le Gauteng. Cette province peuplée de plus de 15 millions d’habitants devrait enregistrer un déficit en électricité de 4 058 MW d’ici à 2025.
L’installation de systèmes solaires en toiture
La province du Gauteng devrait davantage investir dans la production de l’électricité dans les années à venir. Mais dans l’immédiat, le gouvernement provincial opte pour l’installation de panneaux solaires sur les toits des bâtiments publics tels que les hôpitaux, les cliniques et les écoles.
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« À partir du 1er avril 2022, le gouvernement du Gauteng investira également dans des panneaux solaires sur les toits des établissements de santé, des écoles et des bibliothèques afin de s’assurer qu’ils disposent d’énergie et peuvent fournir des services indispensables à nos communautés », annonce le gouvernement local.
Face à la crise énergétique qui paralyse l’économie sud-africaine, de nombreuses autres provinces et municipalités ont également décidé de produire leur propre électricité. La ville du Cap par exemple a choisi dès février 2022 de lancer un appel d’offres pour l’achat de son électricité directement auprès des producteurs indépendants d’électricité (IPP). Objectif, gagner en autonomie vis-à-vis du réseau d’Eskom alimenté par des centrales thermiques vétustes en partie à l’origine de la situation actuelle.
Jean Marie Takouleu