C’est une première en Afrique du Sud. Une usine traite depuis le 10 avril 2024 des lixiviats à Delmas, une ville située dans la province de Mpumalanga, ainsi que des eaux usées. La station qui a nécessité un investissement de 100 millions de rands (plus de 5,3 millions de dollars), a été construite par Interwaste, la filiale du fournisseur français de service de conseil en environnement Séché Environnement.
Source importante de pollution des cours d’eau, les lixiviats seront bientôt traités en Afrique du Sud. Le 10 avril 2024, la société sud-africaine de gestion des déchets Interwaste, a inauguré une usine de traitement des lixiviats et des eaux usées dans la ville de Delmas, située dans la province de Mpumalanga. La nouvelle installation prend en charge les lixiviats (des fractions de liquide très concentré qui s’écoule des déchets) issus des installations d’Interwaste, basées dans la ville de Germiston, et les lixiviats de nombreuses autres installations de gestion des déchets solides des industries minières, pétrolières et gazières, ainsi que leurs effluents.
Conçue selon les normes les plus élevées, cette usine dispose de technologies de pointe qui non seulement traitent efficacement ces flux de déchets (43 000 m3 de lixiviats et d’eaux usées par an), mais récupèrent également 80 à 90 % d’eau propre et réutilisable. L’eau traitée produite par la station de traitement des lixiviats et des effluents dépasse les limites de rejet sécuritaire du ministère sud-africain de l’Eau et de l’Assainissement et produira environ 36 000 m3 d’eau salubre par an.
« Aujourd’hui, nous célébrons une réalisation monumentale dans le domaine de la gestion durable des déchets, alors qu’il n’existait jusqu’à présent aucune solution durable pour le lixiviat dans le pays », a déclaré Jason McNeil, le PDG d’Interwaste, qui a construit la nouvelle installation. « Et cela arrive à un moment où la nation arc-en-ciel a désespérément besoin de solutions avancées qui non seulement atténuent les risques environnementaux posés par les déchets liquides, mais aussi celles qui réduisent la pression sur notre approvisionnement en eau et diversifient le mélange d’eau, en réutilisant les eaux usées et en créant de la circularité dans le système », ajoute le responsable de la société sud-africaine de gestion des déchets, également filiale du fournisseur français de service de conseil en environnement Séché Environnement.
Un processus de traitement durable
En effet, le lixiviat issu des décharges ainsi que les eaux usées sont des sources importantes de pollution. Car, ils s’infiltrent dans les cours d’eaux à travers le sol, contaminant les réserves d’eau potable et propageant les maladies d’origine hydrique.
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Outre le besoin d’un traitement efficace et de mise en place d’innovations technologiques dans le traitement des déchets liquides en Afrique du Sud, l’usine de traitement des déchets s’aligne sur les stratégies de développement durable en ceci que la production minimale de déchets et l’utilisation responsable de produits chimiques font partie intégrante de son fonctionnement. La concrétisation de ce projet « inédit » dans le pays d’Afrique australe a nécessité un investissement de 100 millions de rands sud-africains, un peu plus de 5,3 millions de dollars financé par l’État sud-africain.
Inès Magoum