La Banque européenne d’investissement (BEI) soutient la transition énergétique en Afrique australe. L’institution financière de l’Union européenne (UE) a pris cet engagement à Charm el -Cheikh en Égypte, en marge de la 27e Conférence des parties des Nations unies sur le changement climatique (COP27) qui se referme le 18 novembre 2022. Le BEI s’associe à la Banque de développement d’Afrique du Sud (DBSA) pour le déblocage de 400 millions d’euros au cours des prochaines années.
Le programme d’investissement annoncé soutiendra le secteur privé, notamment les producteurs indépendants d’électricité (IPP) au cœur de la transition énergétique en Afrique du Sud. Chaque partenaire contribuera à hauteur de 200 millions d’euros dans le cadre du Programme d’investissement dans la production intégrée (Egip). Cette initiative de la DBSA offre un mécanisme de soutien au crédit qui permet de financer des projets d’énergie renouvelable de production intégrée, en fournissant du capital-risque pour des projets mis en œuvre par des entités du secteur privé et des municipalités locales.
Le financement de 1 200 MW d’électricité propre
L’Egip a déjà reçu le soutien du Fonds vert pour le climat (FVC) grâce auquel, la DBSA a financé des projets d’énergies renouvelables dans le cadre du Programme d’approvisionnement des producteurs indépendants d’énergie renouvelable (REIPPPP). Selon la BEI, le mécanisme de financement mis en place avec la DBSA financera la production de l’énergie solaire photovoltaïque et éolienne terrestre, et potentiellement des projets d’efficacité énergétique promus par le secteur privé.
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« L’Afrique du Sud, comme de nombreux pays africains, subit déjà les effets du changement climatique. Ce nouvel investissement de la BEI dans le cadre de notre programme d’investissement dans la production intégrée constitue une contribution importante à la croissance résiliente et durable de l’Afrique du Sud », affirme Patrick Dlamini, le président-directeur général de la DBSA.
Selon la BEI, les projets financés « devraient fournir aux Sud-Africains une source d’énergie fiable à un coût inférieur à celui des combustibles fossiles ». À l’en croire, le programme d’investissement mis en place conjointement avec la DBSA contribuera au développement d’une capacité installée de 1 200 MW, et permettra d’éviter les émissions de 3,6 millions de tonnes équivalent CO2 lorsque tous les projets soutenus seront opérationnels.
Jean Marie Takouleu