Alors que le gouvernement de la province de l’État Libre en Afrique du Sud avait ordonné l’arrêt des opérations en 2020 dans la mine de Jagersfontein, des milliers de litres de boues se sont déversés récemment après l’effondrement de son barrage, avec des conséquences humaines et une controverse autour de l’impact environnemental de cette énième catastrophe au sein de la nation arc-en-ciel.
Au moins trois morts et des dizaines de blessés après l’effondrement d’un barrage minier dans la ville sud-africaine de Jagersfontein située à 514 km au sud-ouest de Johannesburg. La catastrophe a provoqué des inondations qui ont emporté des maisons et détruit des lignes électriques de la compagnie publique Eskom.
Selon Palesa Chubisi, le porte-parole du gouvernement de la province de l’État Libre, la société d’investissement Reinet basée au Luxembourg, a vendu le site minier de Jagersfontein depuis 2021 à l’entreprise émiratie Stargems. Après la catastrophe, l’entreprise basée à Dubaï et spécialisée dans le commerce de diamants bruts a indiqué à Nkosazana Dlamini-Zuma, la ministre sud-africaine de la Gestion des catastrophes que « l’écoulement de l’eau a cessée sans aucune menace immédiate ».
Seulement, les défenseurs de l’environnement en Afrique du Sud restent alarmistes, car lors de précédentes catastrophes qu’a connues la nation arc-en-ciel, les déchets miniers ont contaminé les rivières, les bassins et les eaux souterraines utilisées par les communautés rurales.
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En janvier 2022 par exemple, le barrage de la mine de charbon Zululand Anthracite (ZAC), située dans la province du KwaZulu-Natal s’est également effondré. Au moins 1 500 000 litres de déchets miniers pollués se sont écoulés près des maisons, avant de se jeter dans la rivière Black Umfolozi qui traverse des zones d’agriculture de subsistance et la réserve d’Hluhluwe-iMfolozi dont dépendent les populations pour l’eau potable et l’abreuvage du bétail.
Benoit-Ivan Wansi