La Banque de développement d’Afrique du Sud (DBSA) veut augmenter ses financements en faveur du climat. L’institution financière vient de lancer sa première obligation verte de 200 millions d’euros. Cet emprunt est ainsi lancé dans le cadre d’un placement privé auprès de l’Agence française de développement (AFD). L’obligation verte permettra de mobiliser des fonds destinés au financement des projets pouvant contribuer à l’atténuation et/ou à l’adaptation au changement climatique en Afrique du Sud.
Selon la DBSA, cette initiative cadre avec l’objectif du plan national de développement (PND) de l’Afrique du Sud, à savoir une « transition équitable et durable sur le plan environnemental vers une économie à faible émission de carbone », et qui est conforme aux objectifs de développement durable (ODD). La banque sud-africaine compte aussi s’appuyer sur ce mécanisme pour décupler ses financements en faveur du climat.
Des actions concrètes en faveur du climat
« L’obligation sera structurée conformément au cadre des obligations vertes récemment publié par la banque, qui réitère l’engagement de la DBSA à jouer un rôle dans la juste transition vers une économie à faible émission de carbone. Le cadre est aligné sur les principes des obligations vertes de l’Association internationale des marchés de capitaux (ICMA) », indique DBSA. Cette banque appartenant à l’État sud-africain n’est pas à sa première initiative en faveur du climat et le développement durable.
Le DBSA participe au développement des énergies renouvelables, notamment dans le cadre du Programme d’achat indépendant d’électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelable (REIPPP). Cet ambitieux programme a été lancé par le gouvernement sud-africain pour attirer les investissements des producteurs indépendants d’électricité (IPP). La banque est désormais accréditée auprès du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et du Fonds vert pour le climat (FVC).
« En partenariat avec le FVC, la DBSA a mis en œuvre des programmes à grande échelle qui soutiennent la transition vers une économie à faible émission de carbone, notamment le Climate Finance Facility (CFF), un mécanisme de prêt mis en place pour encourager les investissements du secteur privé dans des projets liés au climat en Afrique australe, et le Embedded Generation Investment Programme (EGIP), un mécanisme de soutien aux projets de production intégrée d’énergie renouvelable en Afrique du Sud », indique la banque basée à Johannesburg. En 2019, le FVC a mis à la disposition de la DBSA une enveloppe de 56 millions de dollars pour le financement des projets climatiques dans les pays d’Afrique australe.
Jean Marie Takouleu