Pour la période de juillet 2023 à juillet 2026, la municipalité du Cap en Afrique du Sud consacrera 1,2 milliard de rands sud-africains (64,6 millions de dollars) aux projets verts. Ce budget adopté récemment par les autorités locales permettra d’accélérer la mise en œuvre des 14e et 15e objectifs de développement durable (ODD14 et 15) des Nations unies axés respectivement sur la protection des milieux marins et de la biodiversité terrestre.
Dans cette enveloppe, au moins 210 millions de rands sud-africains (11,3 millions de dollars) sont destinés à la préservation de la biodiversité, soit 71,3 millions de rands (3,8 millions de dollars) pour la restauration des réserves naturelles d’Edith Stephens et de Helderberg, 33,7 millions de rands pour la réhabilitation de la zone humide du village d’Asanda, ainsi que 105 millions de rands (5,6 millions de dollars) pour la construction de nouveaux centres d’éducation à Bracken, Harmony Flats, Zandvlei et Westridge.
« Ces sites abritent une faune et une flore exceptionnelles. Ils offrent un refuge aux résidents et aux visiteurs où ils peuvent explorer la nature sous toutes ses facettes », indique Eddie Andrews, l’adjoint au maire du Cap. Outre la gestion durable des écosystèmes, la plus vieille ville d’Afrique du Sud entend également renforcer la protection du littoral long de 307 kilomètres en proie à l’érosion côtière.
Pour une ville résiliente
Pour un coût total de 288,8 millions de rands sud-africains (15,5 millions de dollars), les travaux portent sur la mise à niveau de l’enceinte de la plage de Seaforth, la modernisation du front de mer de Muizenberg (l’une des destinations les plus populaires le long de la côte de False Bay) en vue de la réhabilitation du cordon de dunes. Ils permettront également la construction d’une passerelle de 4 m de large et la modernisation de la digue Strand le long de Beach Road « afin de protéger les propriétés et les infrastructures adjacentes contre l’impact des ondes de tempête et de la montée du niveau de la mer ».
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En attendant, la municipalité du Cap peuplée par 4,9 millions d’âmes poursuit la construction d’une centrale à biogaz d’une capacité de 2 MW dans la décharge de Vissershok. L’installation d’une valeur de 197 millions de rands sud-africains (11,5 millions de dollars) qui devrait voir le jour d’ici à 2025 valorisera les déchets organiques en biogaz, puis en électricité pour réduire la dépendance à l’égard de l’entreprise publique Eskom controversée.
Benoit-Ivan Wansi