Un prêt dont le montant s’élève à 300 millions de dollars parviendra à l’État sud-africain via la Banque de développement de l’Afrique australe (DBSA). Accordé sans garantie souveraine, il est destiné au financement des projets de développement durable dans le secteur de l’énergie en Afrique du Sud. Afin de contribuer à la réduction des émissions de dioxyde de carbone, à l’efficacité énergétique accrue, et l’augmentation de la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique du pays.
Un qui arrive à point nommé
Le nouveau gouvernement sud-africain s’est résolument tourné vers le développement des énergies renouvelables. Pour réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis du charbon (85 % du mix énergétique), Pretoria a annoncé début juin 2018, une série d’appels d’offres dans le secteur des énergies renouvelables. Des projets qui seront dédiés aux producteurs indépendants et dont l’attribution devrait démarrer en novembre 2018, débloquant des investissements allant jusqu’à 50 milliards de rands (3,95 milliards de dollars).
Nul doute que les 300 millions de dollars accordés par la NBD, vont contribuer au financement des projets prédéfinis, et de ceux déjà en cours de réalisation.
A ce jour, ce sont 27 projets principalement dans le solaire et l’éolien, qui ont été signés, ajoutant 2 305 MW au réseau. Le ministre de l’Énergie, Jeff Radebe a déclaré en juin dernier, que son département préparait des initiatives dans le domaine de la liquéfaction naturelle, qui figure parmi ses priorités. Une stratégie sur la production et la consommation de gaz devrait être rendue publique entre juillet et août 2018.
La NBD, une initiative du groupe des BRICS
L’appui de la NBD à l’État sud-africain s’inscrit dans le cadre d’une enveloppe globale de 600 millions de dollars. L’autre moitié est destinée à la République populaire de Chine pour le projet de construction d’une nouvelle ligne de métro dans la ville de Luoyang, une ville densément peuplée du centre de la Chine.
Avec l’approbation de ces deux projets, le montant total du portefeuille de la Banque, qui a placé le développement durable des infrastructures au cœur de sa stratégie opérationnelle pour la période 2017-2021, va atteint plus de 5,7 milliards de dollars.
La Nouvelle Banque de développement, appartient au groupe des BRICS. Un acronyme anglais pour désigner un groupe de cinq pays (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Créé en juin 2006, les BRICS se réunissent en sommets annuels depuis 2011. Le dixième sommet des BRICS s’est ouvert le mercredi 25 juillet 2018 à Johannesburg en Afrique du sud.
Boris Ngounou