En Afrique du Sud, la ville du Cap se lance dans l’extension de neuf réserves naturelles et la création de six nouvelles avec pour objectif de renforcer leurs fonctionnalités écologiques. L’initiative devrait également améliorer le confort pour les excursions des naturophiles.
Pour marquer la vingtième année de l’entrée en vigueur de la loi de 2003 sur la gestion nationale de l’environnement en Afrique du Sud, la municipalité du Cap annonce la création de six nouvelles réserves naturelles et l’extension de neuf déjà existantes. La mesure cadre avec la vision du gouvernement sud-africain qui entend «assurer la protection et la conservation de zones écologiquement viables représentatives de la diversité biologique de ses paysages naturels ».
Les réserves naturelles de Blaauwberg, False Bay, Harmony Flat, Steenbras, Table Bay, Tygerberg, Witzands, Wolfgat et de Zandvlei seront donc agrandies. Ce processus qui devrait mobiliser à la fois des experts en écologie, en sciences humaines et animales ainsi que des géomètres communaux vise le renforcement des fonctionnalités écologiques des zones protégées qui ont été sélectionnées et dans le même temps l’amélioration de l’accueil des visiteurs.
Parmi les six lieux en passe d’être « proclamés » réserves naturelles figurent la station balnéaire de Soetwater qui est l’une des adresses favorites de nombreux touristes en particulier pour sa faune composée de babouins chacma, entre autres. La zone de Symphony Way située près de l’aéroport du Cap et dominée par l’imposante montagne de la Table est également concernée par ce projet.
L’urgente mise en œuvre de l’ODD15
« Ces espaces comprennent une partie spectaculaire du littoral, de vastes régions humides côtières et une végétation naturelle de haute qualité qui justifie le statut de réserve naturelle. Il est important de se consacrer à la conservation et la restauration des ressources. Ces efforts contribueront à la résilience de la ville et préserveront les atouts écologiques pour les générations à venir », explique Eddie Andrews. L’adjoint au maire du Cap fait ainsi référence aux exigences du 15e objectif de développement durable (ODD15) axé sur la préservation des écosystèmes.
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Sa mise en œuvre est cruciale pour l’Afrique du Sud qui fait partie des 17 pays mégadivers concentrant 70 % de la biodiversité terrestre. C’est notamment grâce à ses 19 parcs nationaux qui couvrent jusqu’à 40 802 km2 de son territoire. C’est près de quatre fois la taille d’un pays comme la Gambie (11 300 km2). La nation arc-en-ciel fait donc tout son possible pour protéger son potentiel naturel en dépit du braconnage, de l’invasion d’espèces exotiques et du changement climatique.
Benoit-Ivan Wansi