Plusieurs villes sud-africaines veulent gagner en autonomie vis-à-vis de l’entreprise publique Eskom. C’est le cas de la ville du Cap, une métropole peuplée de plus de 4,6 millions d’habitants et située sur la côte sud-ouest de l’Afrique du Sud. La municipalité veut mettre un terme aux délestages qui se sont aggravés ces dernières années à cause de la crise chez Eskom. Selon Kadri Nassiep, le directeur de l’énergie de la ville du Cap, le but est de produire 450 MW d’énergies propres.
Une telle capacité installée accélérerait la transition énergétique de la ville. « Le Cap pourrait obtenir un financement pour construire 100 à 200 MW de sa propre capacité de production. Nous avons réalisé qu’il était important pour la ville d’avoir un meilleur contrôle sur la tarification de l’électricité. Nous chercherons à obtenir des propositions pour fournir jusqu’à 150 MW à partir de centrales privées qui seront construites et exploitées dans la ville. Il est également possible d’acheter ultérieurement jusqu’à 300 MW auprès de centrales situées en dehors du Cap. Nous espérons commencer à produire une partie de notre propre électricité l’année prochaine », indique Kadri Nassiep.
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La ville a ainsi la possibilité de s’approvisionner directement auprès des producteurs indépendants d’électricité (IPP) qui ont multiplié leurs investissements au sein de la nation arc-en-ciel ces dernières années. Outre la ville du Cap, Durban veut produire 400 MW et Johannesburg 150 MW, avec 50 MWc de panneaux solaires en toiture.
Au-delà du territoire sud-africain, en Namibie, la municipalité de Windhoek veut produire sa propre électricité, indépendant de NamPower. La ville est déjà bien avancée dans le projet puisqu’elle a lancé récemment un appel d’offres à destination d’IPP pour la construction d’une centrale solaire photovoltaïque de 25 MWc.
Jean Marie Takouleu