Le gouvernement sud-africain souhaitait pallier rapidement la crise de l’électricité que traverse le pays en misant sur les énergies renouvelables. Un peu plus d’un an après le lancement de la construction des centrales solaires Kenhardt, le producteur indépendant d’électricité (IPP) norvégien Scatec annonce le début de la production d’électricité dans la province du Cap Nord.
« La progression de la phase de développement jusqu’à la construction, et maintenant jusqu’à l’exploitation commerciale, a été une expérience enrichissante. Nous sommes prêts à produire de l’électricité et à jouer un rôle essentiel dans l’avancement de la production d’énergie verte en Afrique du Sud », explique Jan Fourie, le vice-président exécutif de Scatec pour l’Afrique subsaharienne. Le projet Kenhardt a permis la construction de trois centrales solaires photovoltaïques sur une surface de 879 hectares.
Le stockage d’électricité
Les installations sont équipées d’un million de panneaux solaires d’une capacité combinée de 540 MW, ainsi qu’une capacité de stockage de 225 MW/1 140 MWh grâce à 456 unités de batteries. Selon Scatec, les centrales Kenhardt pourront fournir « 150 MW d’énergie répartissable de 5 h à 21 h 30 tout au long de l’année au réseau national ».
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« Une centrale hybride solaire et de stockage sur batterie intègre les technologies solaires et de batterie, ce qui permet de surmonter les problèmes d’intermittence et de renforcer la stabilité du réseau. Capable de fournir une énergie fiable lorsque l’ensoleillement est faible ou inexistant, le stockage intégré améliore la fiabilité globale », assure l’entreprise dirigée par Terje Pilskog.
Un investissement de 1 milliard de dollars
Scatec injecte l’électricité produite dans le réseau de la compagnie publique sud-africaine Eskom, dans le cadre d’un contrat d’achat d’électricité (CAE) d’une durée de 20 ans. L’IPP norvégien détient une participation de 51 % dans les trois centrales solaires développées grâce au Programme d’approvisionnement des producteurs d’énergie indépendants pour l’atténuation des risques (RMIPPPP). Le reste des parts (49 %) revient à la société sud-africaine H1 Holdings qui décuple les investissements dans les énergies renouvelables au sein de la nation arc-en-ciel.
Les deux partenaires se sont appuyés sur des emprunts pour la construction des trois centrales solaires. Le projet Kenhardt a ainsi été financé par la Standard Bank Group basée à Johannesburg et par la British International Investment (BII), le bras financier de la diplomatie britannique.
Jean Marie Takouleu